Avec ce prix « Humour et politique », le Press Club a salué l’autodérision du maire de Bordeaux, auteur de la sortie suivante dans Libération, le 18 novembre 2013 :
« En politique, on n’est jamais fini. Regardez-moi ! »
L’ex Premier ministre faisait allusion à ses déboires judiciaires du début des années 2000. Alors qu’on le disait « fini » après sa condamnation dans l’affaire des emplois fictifs de la Ville de Paris, Alain Juppé était redevenu quelques années plus tard incontournable dans la vie politique française.
« Jacques Chirac m’a confirmé son jugement que j’étais le meilleur d’entre nous », a d’ailleurs rappelé le maire de Bordeaux avec un grand sourire, ce lundi en conférence de presse.
Il a confié avoir rendu visite à l’ancien président, qu’il a trouvé « très en forme », démentant les rumeurs selon lesquelles Jacques Chirac sucrerait les fraises. Alain Juppé a toutefois ajouté qu’il ne voulait pas se « glisser dans les problèmes matrimoniaux ». Il venait en effet d’être interrogé hier sur la petite phrase de Bernadette Chirac. L’ex Première dame, supportrice de Nicolas Sarkozy trouve qu’ »Amstrad » « n’attire pas les gens » et est « très, très froid ».
Pourtant, le Landais a prouvé ces derniers mois qu’il n’était pas le dernier pour la déconne. Comme à propos des velléités de Nicolas Sarkozy de débaptiser le parti fondé par Alain Juppé :
« Vous savez, tout changer… On peut aussi appeler ça le PMU à la place de l’UMP. Si c’est ça le changement, ça ne sera pas tout à fait fondamental. »
L’important, c’est de miser sur le bon cheval… Peu après les municipales, Alain Juppé lançait d’ailleurs une ruade… Pouf pouf, une boutade qui en disait long sur ses ambitions. Interrogé sur l’imminence d’un remaniement et sur la nécessité de remplacer Jean-Marc Ayrault au poste de Premier ministre, il déclarait :
« Ce n’est pas moi qui choisit le Premier ministre… En tout cas pas pour l’instant. »
Dans un style plus grivois, le maire de Bordeaux s’était distingué lors de ses vœux à la presse, en janvier dernier. Peu après la révélation de la liaison entre François Hollande et Julie Gayet, une question lui est posée sur la nécessité de donner ou pas un statut à la Première dame :
« En France on adore les statuts, celui de la Première dame et maintenant peut-être celui de la Deuxième dame ».
Une chose est sûre : Alain Juppé se prépare à défier M. Petite Blague, alias François Hollande, sur son terrain.
Chargement des commentaires…