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200 places d’hébergement à l’année créées pour les sans-abris en Gironde

Pour répondre toute l’année, et pas seulement en hiver, aux besoins d’hébergement des personnes sans  domicile, la Fédération nationale des associations d’accueil et de réinsertion sociale (FNARS) avait demandé début novembre à l’Etat davantage de places pérennes. Afin de manifester son hostilité à la gestion « au thermomètre » de l’hébergement d’urgence, auquel le ministère …

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Pour répondre toute l’année, et pas seulement en hiver, aux besoins d’hébergement des personnes sans  domicile, la Fédération nationale des associations d’accueil et de réinsertion sociale (FNARS) avait demandé début novembre à l’Etat davantage de places pérennes. Afin de manifester son hostilité à la gestion « au thermomètre » de l’hébergement d’urgence, auquel le ministère du logement lui-même demande de mettre fin, la Fnars avait tapé du poing sur la table, refusant de gérer à nouveau l’accueil d’urgence à l’ex clinique du sport de Mérignac,

Ce mardi, à l’issue d’une réunion avec les associations, les collectivités locales et les bailleurs sociaux, Michel Delpuech, préfet de Gironde, a annoncé que l’association Adoma remplacerait la Fnars à Mérignac. Surtout, il a répondu positivement aux demandes de la Fnars, en proposant de financer 200 places pérennes en trois ans, dont une cinquantaine seront rapidement mises à disposition dans les diverses structures des associations. Cela portera à 800 le nombre de places ouvertes toute l’année dans le département. Lors des plans hiver 2013-2014 et celui de cette année, 400 hébergements d’urgence sont ajoutées.

« Sur le fond, tout le monde est d’accord, il faut plus de places pérennes, estime Michel Delpuech. Mais il faut aussi répondre aux sollicitations de la rue avec une double contrainte : celle des ressources budgétaires – 17 millions d’euros par an, en légère progression, et si il faut obtenir un peu plus de l’Etat, je porterai cette demande ; et celle d’une pression plus forte, notamment de la part des demandeurs d’asile, dont le nombre a doublé en France ces dernières années « .

La préfecture et la ville de Bordeaux, qui concentre 85% des places d’hébergement du département, souhaitent aussi une meilleure répartition de l’effort d’accueil, avec « des petits lieux dispersés ».

« Nous travaillons avec la mairie du Teich pour créer 35 à 40 places dans le secteur du Bassin, où on en a besoin », souligne notamment Michel Delpuech.

Catherine Abeloos, présidente de la Fnars Aquitaine, juge ces annonces « très positives », et compte veiller à leur bonne mise en œuvre lors des prochaines réunions quadripartites, qui se tiendront désormais chaque mois.


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