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Charlie Hebdo : avalanche de réactions à Bordeaux

L’attentat meurtrier contre la rédaction de Charlie Hebdo le mercredi 7 janvier suscite énormément d’indignations. Entre rassemblements et drapeaux en berne, les réactions à Bordeaux s’enchaînent.

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L’attentat meurtrier contre la rédaction de Charlie Hebdo, ce mercredi 7 janvier à 11h30, a fait douze morts dont deux policiers. C’est le bilan le plus lourd d’une attaque armée ou terroriste à Paris depuis 1945. Aussitôt après la nouvelle, les réactions et les rassemblements à Bordeaux se multiplient.

A 14 heures, les étudiants et le personnel de l’Institut de Journalisme de Bordeaux Aquitaine (IJBA) se rassemblent sur le parvis de l’école où ils observent une minute de silence. Le directeur de l’IJBA, François Simon, déclare :  »

Nous tenons à exprimer notre compassion à l’égard des victimes et des proches des victimes, et notre solidarité à Charlie Hebdo. Il s’agit d’un événement sans précédent dans la presse française, et c’est une atteinte très très grave à la démocratie. »

Un prélude au grand rassemblement plus tard dans la journée sur le Parvis des Droits de l’Homme.

A 14h45, la Région Aquitaine met ses drapeaux en berne, suivie peu après par la mairie.

Son président Alain Rousset s’indigne :

« La liberté de la presse est indispensable à notre démocratie. Comment des stupides barbares n’ont-ils toujours pas compris qu’elle est un des éléments essentiels à l’exercice de la démocratie? »

Sur twitter, le maire de Bordeaux, Alain Juppé, appelle à « une totale détermination »

Tandis que la députée Michèle Delaunay se déclare « accablée »

Matthieu Rouveyre affiche sa solidarité avec l’image qui fait le tour des réseaux sociaux : « Je suis Charlie ».

Un peu plus tard dans l’après midi, Alain Juppé signe un billet sur son blog qui porte le titre « Combattre« . Il rappelle que ce sont « nos libertés les plus fondamentales qui sont attaquées : la liberté d’expression, la liberté de pensée, la liberté de la presse, le cœur des libertés républicaines et de la démocratie ». Il insiste sur « la fermeté de la riposte, la détermination de l’action qui s’imposent », tout en appelant à l’union et la mobilisation des Français :

« Autour de ses dirigeants, c’est la Nation tout entière qui doit s’unir et se mobiliser. En un tel moment, les divergences ou les critiques doivent s’effacer derrière le sursaut collectif du sang-froid et du courage. Je sais que les Français sont capables d’un tel mouvement d’unité. »

Philippe Madrelle, sénateur de la Gironde et président du Conseil général, avait interrompu sa cérémonie de vœux pour annoncer la nouvelle de l’attentat perpétré contre Charlie Hebdo. Il réagit ensuite :

« L’ignoble attaque du siège de Charlie Hebdo ce matin plonge la France et l’Europe dans un effroi brutal. Mes premières pensées vont aux victimes, à leurs familles et à leurs proches. Cet attentat porte la marque du terrorisme, de la lâcheté et de l’horreur. Il heurte les valeurs de notre République et entache le premier de ses piliers, la liberté.
Au-delà de la liberté de la presse et de la liberté d’expression, c’est la Nation toute entière qui est touchée aujourd’hui. Cet attentat, ce massacre, c’est une salve de balles dans le coeur de la démocratie.
J’en appelle, à ce moment précis, à l’unité républicaine, au recueillement et à la plus grande fermeté.Cet acte d’ultime barbarie éprouve la France, mais ne saura l’affaiblir. »

Ce jeudi sera une journée de deuil national. Et une minute de silence est prévue samedi avant la rencontre du Top 14 qui oppose l’Union Bordeaux Bègles à FC Grenoble Rugby au Stade André-Moga en hommage aux victimes de l’attentat qui a frappé Charlie Hebdo.

 


#Alain Juppé

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