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Michèle Delaunay veut prescrire le cannabis aux séniors

[+Sondage] Alors que l’Assemblée s’apprête à discuter une loi sur l’usage contrôlé du cannabis, Michèle Delaunay préconise ses bienfaits antalgique et apaisant pour les personnes âgées.

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Michèle Delaunay veut prescrire le cannabis aux séniors

La cannabis est considéré comme une drogue douce dont la consommation est interdite par la loi française (Chmee2/Wikipedia)
La cannabis est considéré comme une drogue douce dont la consommation est interdite par la loi française (Chmee2/Wikipedia)

« J’examine spécialement les publications scientifiques concernant l’usage antalgique et apaisant du cannabis chez les âgés », écrit Michèle Delaunay, député PS de la Gironde, dans un billet publié sur son blog sous le titre de « Cannabis, tabac, un choix de Sophie très politique ».

A l’heure où une proposition de loi s’apprête à être discutée à l’Assemblée pour autoriser un « usage contrôlé » du cannabis sous le monopole de l’État, l’ex ministre déléguée en charge des personnes âgées, reconnaît ne plus être favorable à la dépénalisation.

Elle fait cependant le constat que ses bienfaits thérapeutiques pourraient permettre à des personnes âgées ou handicapées, qui n’exercent pas d’activité physique à cause de leurs souffrances, de retrouver une certaine confiance et d’être plus sociables :

« J’ai la conviction qu’il y a quelque chose à faire de ce côté, écrit-elle. Dédramatiser l’usage thérapeutique du cannabis pour les adultes, déculpabiliser ceux qui osent en parler, voire le prescrire, en un mot, évoluer. »

« Alors que le tabac ne choque personne »

Michèle Delaunay fait le parallèle avec le tabac : si ce dernier n’était pas en vente libre, aucun pays ne le légaliserait, vu l’état actuel des connaissances sur ses dégâts humains et sanitaires.

« Ceux qui l’ont introduit dans nos sociétés seraient tenus pour des mafias dangereuses, motivées par de considérables intérêts financiers et des intentions politiques destructrices. »

Fidèle à sa bataille anti-tabac, elle s’indigne que fumer ne choque personne et regrette que « pratiquer ou même parler de la consommation du cannabis fait lever un brouhaha irrationnel jetant les uns aux gémonies, portant les autres au pinacle de la modernité ».

Du cannabis en pharmacie

La position de la député coïncide avec l’annonce par les autorités sanitaires françaises du feu vert à la commercialisation du Sativex qui servira à soigner la « spasticité », soit les contractures musculaires dues à la sclérose en plaques. Il s’agit d’un mélange de deux composants du cannabis, le THC et le cannabidiol, le second annulant les effets psychotropes du premier.

Ce traitement, déjà en vente dans 22 pays dont le Royaume-Uni, l’Espagne et l’Italie, devait entrer en pharmacie dès janvier 2015. Sa commercialisation en France fut retardée de quelques semaines par les pourparlers toujours en cours sur son prix et les modalités de remboursement.

Après avoir été banni de la pharmacopée française en 1953, le cannabis a été consommé illégalement par les malades du cancer, de la sclérose en plaques et du sida pour retrouver l’appétit, réduire les nausées, apaiser les spasmes et calmer certaines douleurs difficiles à apaiser avec des traitements traditionnels.


#cannabis

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