Députée Europe-Ecologie Les-Verts de la Somme, Barbara Pompili est venue au secours du Premier ministre socialiste Manuel Valls lors de la révélation de son déplacement en jet avec ses enfants à la finale de la Ligue des Champions. Ce soutien a hérissé le poil macho de Stéphane Lhomme. Le président de Tchernoblaye et ancien candidat à la candidature EELV à la présidence, a réagi le 9 juin sur Twitter :
« La fausse écolo mais vraie notable Barbara Pompili vole au secours de l’aviateur familial Manuel Valls : une place de ministre pour une pipe? »
Les réactions sur Twitter n’ont pas trainé : « sexisme », « vulgarité », « phallocrate », « beauferie épaisse » voire même « abject », « nauséabond » et « prix du gros beauf puant du mois ». Même la revue people Closer s’en est émue, parlant du « Tweet (macho) du jour : Barbara Pompili injuriée« .
Un passé aux « comportements inadmissibles »
Les Désobéissants et la Ligue internationale des femmes pour la paix et la liberté ont publié ce mardi un communiqué commun s’indignant de ces propos :
« Nous rappelons que Stéphane Lhomme a été licencié du Réseau Sortir du nucléaire en 2010, suite à des comportements récurrents inadmissibles vis-à-vis des autres salarié(e)s et d’administrateurs de cette association antinucléaire (harcèlement, insultes, diffamation, etc). (…) Avec ce tweet indigne, il dépasse encore une fois les bornes en faisant preuve d’un sexisme qu’on ne croyait plus voir dans la mouvance écologiste. »
Réagissant immédiatement par un commentaire et un tweet, Stéphane Lhomme dénonce d’une « instrumentalisation » et un « règlement de compte » : le communiqué est en effet signé de Rémi Filliau, membre des Désobéissants et administrateur suppléant du Réseau Sortir du nucléaire (SDN), et Sophie Morel, ancienne administratrice de l’association antinucléaire nucléaire (LIFPL) ; or suite à leur entrée au conseil d’administration de SDN, ces deux personnes ont été impliquées en 2010 dans le licenciement de Stéphane Lhomme, alors porte-parole du réseau anti-nucléaire.
Selon le militant girondin, la cour d’appel de Lyon vient de reconnaître la nullité de l’assemblée générale qui avait conduit au changement de majorité au conseil d’administration de SDN, et par la suite au licenciement de Stéphane Lhomme.
Ceci n’est pas une pipe
Quant à la députée Barbara Pompili, elle n’a pas répondu à Stéphane Lhomme via le réseau social. De son côté, le Girondin se défend de tout sexisme. Il plaide l’utilisation de l’expression « être une pipe », synonyme argotique d’ « être minable, nulle » : « Mme Pompili n’est pas une pipe (une nulle) parce que c’est une femme mais parce que c’est une pipe. Idem De Rugy. Aucun sexisme. »
Il dénonce du même coup la réaction épidermique que ses propos ont provoqué :
« Je me fous des bienpensants du web qui défendent les notables Barbara Pompili et Manuel Valls mais surtout pas les salariés licenciés ou CDD »
Une semaine après, en guise de rappel, il s’en prend de la même manière à François de Rugy.
Après la « pipe », place à la « dinde »
Le députée EELV de Loire-Atlantique venait d’accorder sa confiance au gouvernement lors du passage en force de la loi Macron à l’aide du 49-3 :
« Le faux écolo François de Rugy vote la confiance au pro-nucléaire et antisocial Manuel Valls: une place de ministre pour une pipe (càd un minable) ? »
De Rugy, Pompili tout comme Jean-Vincent Placé font partie des cibles privilégiés de l’anti-nucléaire qui s’en prend aussi désormais à Maud Fontenoy. Il reprend les mots de l’observatoire du nucléaire traitant la navigatrice d’ « imposture » mais aussi… de « dinde« . Pour l’heure, la twittosphere ne pipe mot.
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