Pour la première fois en France, le Pôle Santé Publique de Paris ouvre une enquête préliminaire pour homicide involontaire suite à un décès causé par des pesticides. Cette décision fait suite au dépôt de plainte contre X en avril 2015 par Valérie Murat, suite à la mort de son père.
Mort d’un cancer en 2010, ce vigneron bordelais a utilisé des produits à base d’arsénite de sodium pour traiter ses vignes. Pendant 42 ans, il n’aurait jamais été prévenu des risques de toxicité de ces produits.
Dégager des responsabilités, une première en France
La plainte de Valérie Murat a pour objectif de définir si les firmes commercialisant les pesticides utilisés par son père sont effectivement responsables de la mort de ce dernier. Elles auraient en effet vendu ces produits homologués par l’État, sans indiquer les risques encourus. L’enquête a donc pour but de déterminer les responsabilités dans cette affaire, qui pourrait ne pas uniquement concerner le père de Valérie Murat.
« Nous savons que cette bataille sera longue et que nous devrons être bien armées, néanmoins nous nous réjouissons de cette décision qui acte le début des investigations », a déclaré la fille de James Bernard Murat.
Jusqu’à présent, les procédures dans ce genre de cas ne concernaient uniquement que la reconnaissance d’un lien entre maladie et utilisation de produits chimiques par les agriculteurs.
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