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La Caisse des Dépôts rallie Euratlantique

La direction des retraites et de la solidarité de la Caisse des Dépôts (CDC) quittera en 2020 ses bureaux de Bordeaux Lac pour le nouveau quartier d’affaires Euratlantique. En exclusivité pour Rue89 Bordeaux, Catherine Mayenobe, secrétaire générale du groupe, explique les raisons de ce choix, qui va entraîner le déménagement d’un millier de salariés.

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La Caisse des Dépôts rallie Euratlantique

La Caisse des dépôts quittera ses bureaux de Bordeaux Lac en 2020 (SB/Rue89 Bordeaux)
La Caisse des dépôts quittera ses bureaux de Bordeaux Lac en 2020 (SB/Rue89 Bordeaux)

Rue89 Bordeaux : Pourquoi décidez-vous de quitter Bordeaux Lac pour Euratlantique ?

Catherine Mayenobe (DR)
Catherine Mayenobe (DR)

Catherine Mayenobe : Le directeur général de la Caisse des Dépôts, Pierre-René Lemas a annoncé aux salariés son choix d’engager le projet de relocalisation à Euratlantique une grande partie des équipes de la direction des retraites et de la solidarité.

Deux éléments ont motivé notre volonté de nous relocaliser dans une zone où se situerait du tertiaire d’excellence. D’abord, on se sent parfaitement concerné par le projet de l’opération d’intérêt national, porté par un établissement public, et qui nous permettra d’être à proximité de la Cité numérique et d’autres sources d’innovation dans ce domaine.

La dimension environnementale est l’autre élément qui nous a guidés. Nous nous sommes engagés devant la place financière à accroître notre investissement dans le domaine environnemental, et pas seulement comme gestionnaire de portefeuilles d’actifs.

Un quartier très seventies

A ce titre, l’emplacement de Bordeaux Lac correspond à une vision très « seventies » de l’environnement de travail. Pour la plupart des personnels, le site n’est accessible qu’en voiture, et c’est un mode de déplacement peu compatible avec notre engagement de réduire l’empreinte carbone liée à la mobilité de nos collaborateurs, alors qu’Euratlantique sera un nœud intermodal.

Nos bureaux du lac sont en outre très énergivores. Il est accessoirement difficile d’atteindre en site occupé des standards modernes d’environnement. Il y a donc une dimension de cohérence avec nos engagements environnementaux et un vrai projet d’entreprise pour entrer dans une nouvelle étape de développement de nos métiers, tournée vers le numérique.

Serez-vous propriétaire des nouveaux bureaux ?

Lorsque nous devons accueillir plus de 1000 personnes dans nos bureaux, nous en sommes traditionnellement propriétaires. C’est le cas au lac et je ne vois pas pourquoi il en irait autrement à Euratlantique.

Quand doit se faire le déménagement des 1200 salariés ?

La balle est dans le camp d’Euratlantique, qui doit lancer un programme d’aménagement sur la zone concernée (lire l’encadré), dont nous n’aurons vocation à occuper qu’une partie. Mais concrètement, si tout se passe bien, on se projette sur un déménagement mi-2020, ce qui laisse le temps pour travailler sur un projet qu’on souhaite exemplaire. Nous voulons nous servir du site du lac pour expérimenter des améliorations en termes de qualité de vie au travail, en nous inspirant des recherches du Lab CDC, notamment sur les tiers lieux.

Parmi les aspirations de salariés figure celle d’éviter des temps de trajets trop longs, tout en se retrouvant dans un environnement de travail. Environ 100 collaborateurs pourraient rester sur le site du lac, notamment ceux qui vivent dans le Haut Médoc et seraient trop impactés par l’allongement des temps de transports. Nous devrons aussi laisser sur place des équipements informatiques très particuliers, et difficilement transférables.

Un débat devrait avoir lieu à Bordeaux sur le mode « on déshabille Paul pour habiller Jacques », en déplaçant des entreprises d’un quartier d’affaires à un autre également situé dans la métropole. Que va-t-il advenir du quartier du lac ?

C’est une zone en l’avenir de laquelle nous croyons. Des investissements ont été faits pour la raccorder au tramway, il y a le nouveau stade et les collectivités ont la volonté de reconcevoir ce site aménagé dans les années 60. Nous resterons présents pour accompagner ces réflexions. Nous suivons avec attention les travaux confiés à l’architecte urbaniste Nicolas Michelin sur Bordeaux Nord, ainsi que l’évolution du Plan local d’urbanisme. D’après les éléments que j’ai pu voir, on va vers une zone plus mixte que celle actuellement dévolue aux activités économiques.

Allez-vous accueillir sur votre futur site d’Euratlantique des équipes se trouvant ailleurs que dans la métropole bordelaise ?

Ce choix est déjà pour nous une garantie de pérenniser l’activité et de conforter l’ancrage de la CDC à Bordeaux. Nos y gérons des régimes de retraite comme celui des fonctionnaires des collectivités territoriales, et nous sommes très attachés à cette implantation. Notre stratégie est de conforter ces activités historiques de la CDC, et nous comptons beaucoup sur l’expérience de nos équipes comme celle de Bordeaux pour nous déployer sur de nouveaux mandats.

Nous n’avons pas engagé de réflexion pour y relocaliser des activités se trouvant en dehors du territoire. Nous avons en revanche des réflexions avec d’autres entités du groupe situées dans l’agglomération et qui pourraient nous rejoindre à Euratlantique.


#Bordeaux-lac

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