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La disparition de Josy Reiffers suscite l’émotion

Josy Reiffers a été emporté par la maladie contre laquelle il s’est battu durant sa carrière. Le directeur de l’Institut Bergonié, centre bordelais de lutte contre le cancer, est décédé à l’âge de 66 ans, a-t-on appris ce lundi. La ministre de la Santé, Marisol Touraine, a « déploré la perte d’un grand médecin reconnu par …

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La disparition de Josy Reiffers suscite l’émotion

Josy Reiffers (Unicancer/DR)
Josy Reiffers (Unicancer/DR)

Josy Reiffers a été emporté par la maladie contre laquelle il s’est battu durant sa carrière. Le directeur de l’Institut Bergonié, centre bordelais de lutte contre le cancer, est décédé à l’âge de 66 ans, a-t-on appris ce lundi. La ministre de la Santé, Marisol Touraine, a « déploré la perte d’un grand médecin reconnu par l’ensemble de la communauté médicale et soignante, impliqué, aux côtés de ses patients et de ses élèves, pour faire reculer le cancer ».

Né à Saint-Emilion, Josy Reiffers a consacré sa vie à la recherche. Médecin et professeur en hématologie au CHU de Bordeaux, il a mis au point des thérapies visant à traiter les leucémies myéloïdes chroniques. Il a aussi occupé de nombreuses responsabilités : chef de clinique, il est devenu doyen de la faculté de Bordeaux (1993 à 1997), puis président de l’Université Victor Segalen Bordeaux 2 (1997-2002). Il a dirigé le Cancéropôle Grand-Sud-Ouest et l’Institut Bergonié. Depuis 2010, il présidait la fédération Unicancer des centres de lutte contre le cancer.

Engagé dans la vie publique, il a été de 2002 à 2004, directeur adjoint du ministre de l’Education nationale, Luc Ferry, en charge de l’enseignement supérieur et de la recherche.

Il a suivi jusqu’à ses derniers jours ces dossiers à Bordeaux, en tant que conseiller municipal délégué à la mairie, et vice-président de la Communauté urbaine de Bordeaux en charge des sites majeurs d’attractivité économique.

« Il laissera un grand vide »

Le maire de Bordeaux Alain Juppé a rendu hommage à « un ami fidèle » au « sens de l’humour très aigu associé à une pudeur extrême que nous avons ressentie au cours de sa lutte contre la maladie ».

Michèle Delaunay, députée (PS) et cancérologue, a salué « sa carrière médicale où il a su faire bouger les lignes » et « plus encore son courage devant une maladie dont il connaissait chaque étape, chaque épreuve, et dont il savait le pronostic ».

« Notre pays perd un de ses plus remarquables scientifiques », a estimé Alain Rousset, président de la région Aquitaine, qui se souvient d’un « Josy hyperactif, brillant et exigeant, qui laissera un grand vide derrière lui ».


#Alain Juppé

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