Les projets de ligne à grande vitesse Bordeaux-Toulouse et Bordeaux-Dax « ignorent le vignoble bordelais », et mettent « en danger » les appellations Sauternes et Graves, estime la Fédération des Grands Vins de Bordeaux (F.G.V.B).
Cette organisation, qui rassemble l’ensemble des producteurs d’AOC du bordelais, réagit ce lundi dans un communiqué à la décision de l’Etat de valider le GPSO (grand projet ferroviaire du Sud-Ouest), « passant outre l’avis défavorable de l’enquête publique rendu le 30 mars. »
« Il est indispensable que nous ayons des informations précises quant à l’impact patrimonial et environnemental du projet sur l’appellation Sauternes, déclare Laurent Gapenne, président de la FGVB. Nous attendons du porteur de projet (SNCF Réseau, NDLR) qu’il nous apporte les garanties que celui-ci n’aura aucune incidence sur ce terroir emblématique (…). Une étude approfondie des conséquences du projet sur le régime hydrologique et climatique local est primordiale ».
Laurent Gapenne rappelle en outre que le tracé retenu menace 15 hectares du vignoble des Graves, en coupant en deux le plateau viticole au sud de Bordeaux.
« Alors même que nous investissons dans l’oenotourisme avec l’appui des collectivités (nb : la route des vins de Bordeaux en Graves et Sauternes a été créée il y a trois ans) et que l’Etat vient d’annoncer un renforcement des moyens dédiés à l’oenotourisme, il valide un projet qui remet ces efforts en question », estime la FGVB.
La fédération indique qu’un tracé alternatif qui évitait le vignoble a été « refusé sans justification par le porteur du projet », tout comme la demandé d’étude complémentaire sur son impact sur les vignobles concernés. Deux demandes que réitère aujourd’hui la FGVB.
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