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Premier lâcher d’entreprises après deux ans au Campement

Pour fêter ses deux ans, le Campement organise un BtoBQ (Barbecue, Musique, Réseau) ce jeudi 28 avril dès 19h, aux Halles Darwin, 87 quai de Queyries. Entrée libre.

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Premier lâcher d’entreprises après deux ans au Campement

Le Campement, la pépinière de la ville de Bordeaux installée à Darwin (WS/Rue89 Bordeaux)
Le Campement, la pépinière de la ville de Bordeaux installée à Darwin (WS/Rue89 Bordeaux)

Voulu par la mairie et installée à Darwin, le Campement fête son deuxième anniversaire et les premières entreprises, en fin de bail, quittent la pépinière pour voler de leurs propres ailes. L’expérience de l’échange avec d’autres sociétés voisines en emmène certaines à rejoindre les espaces de coworking dans le même bâtiment.

« Les entreprises ne s’installent pas dans le Campement pour bénéficier seulement des loyers modérés, explique Marc Lafosse, administrateur de la pépinière et conseiller municipal délégué auprès de Virginie Calmels pour l’innovation et l’industrie. C’est aussi une manière de décloisonner et de rompre l’isolement. »

« Révolutionner les usages »

Décloisonner, c’est le cas de le dire dans ce grand open space qui peut accueillir jusqu’à 40 entreprises sur un vaste plateau. La start-up Yooji, qui vient de terminer ses deux ans de bail et s’apprête à s’installer sur un autre plateau de Darwin, a par exemple trouvé des terrains d’entente avec d’autres boites de la pépinière :

« Nous nous sommes lancés sur le marché du baby food surgelé, avec des ingrédients totalement bio, explique Frédéric Ventre, pdg et fondateur de la société. Pour aller jusqu’au bout de notre concept, nous nous fournissons en électricité chez Enercoop Aquitaine, installés eux aussi au Campement. »

D’autres entreprises de la pépinière ont mis en place des échanges. Gazelle Tech, un constructeur automobile qui développe des véhicules à faible impact environnemental, s’associe notamment avec Co-Rider.fr, plateforme de covoiturage, « pour faire révolutionner les usages autour de la mobilité » explique Gaël Lavaud, le fondateur de la première.

Des entreprises à l’étroit

De cette première fournée d’entreprises, les espaces de coworking de Darwin vont devoir en accueillir pas mal. Au point qu’ « il va falloir se serrer pour leurs trouver de la place », concèdent Philippe Barre et Jean-Marc Gancille, les deux piliers de l’éco-système :

« Mais le moins que l’on puisse attendre de Darwin, c’est de s’adapter ! »

Darwin envisage même d’investir, à partir de juillet, un plateau de 250 m2 au premier niveau des locaux du cabinet d’architecture BDM en bords de Garonne. Ce qui permettra de proposer de nouveaux postes de travail « en rapport avec l’économie verte et bleue », terrain de prédilection de l’éco-système.

Ça roule donc pour le coworking estampillé Darwin sur la rive droite. Suffisamment pour attirer de nouveaux entrepreneurs qui viendront s’ajouter aux 400 existants, générer une croissance des déplacements et saturer le stationnement dans les parages, déjà raillé par les riverains du quartier :

« Aujourd’hui 50% des darwiniens viennent à vélo et j’y travaille sans relâche, répond Jean-Marc Gancille. Selon mes infos, nous aurons une station VCub début juin. Mais c’est un problème sur lequel nous alertons régulièrement les élus, depuis l’origine de Darwin. Le stationnement pourrait être libéré sur la dalle à côté des ateliers du tram mais il n’y a visiblement pas la volonté politique d’y parvenir rapidement. Idem sur les continuités cyclables et la voirie. On est dans une zone grise, une sorte de no man’s land de services publics sur ces sujets… »

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