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Des sarcophages du Moyen-Âge découverts à Bordeaux

Fascinante trouvaille réalisée lors de fouilles archéologiques près de l’église Sainte-Croix à Bordeaux : en creusant 30m2 sous la place, avant l’installation de bornes escamotable limitant l’accès des voitures au quartier, les archéologues de Bordeaux Métropole ont découvert six sarcophages en pierre du Haut Moyen-Âge Ces sépultures datent de l’époque mérovingienne (VIe-VIIe siècles), celle du …

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Des sarcophages du Moyen-Âge découverts à Bordeaux

Les archéologues ont découvert 4 corps dasn l'un des sarcophages (SB/Rue89 Bordeaux)
Les archéologues ont découvert 4 corps dans l’un des sarcophages (SB/Rue89 Bordeaux)

Fascinante trouvaille réalisée lors de fouilles archéologiques près de l’église Sainte-Croix à Bordeaux : en creusant 30m2 sous la place, avant l’installation de bornes escamotable limitant l’accès des voitures au quartier, les archéologues de Bordeaux Métropole ont découvert six sarcophages en pierre du Haut Moyen-Âge

Ces sépultures datent de l’époque mérovingienne (VIe-VIIe siècles), celle du bon Dagobert et des rois fainéants. Parmi les plus anciennes jamais exhumées à Bordeaux, ce sont les premières découvertes près de l’église romane, une florissante abbaye au Moyen-Âge, dont les premières traces écrites de l’existence remontent à 643.

« C’est une mine d’information pour connaître l’histoire de cette église, l’une des plus importantes de Bordeaux, estime Juliette Masson, responsable des opérations pour l’époque du Moyen-Âge au Centre d’archéologie préventive de la métropole. On peut supposer que l’occupation funéraire, attestée par cette découverte, a généré la création du lieu de culte ».

Une des tombes était ouverte, son couvercle d’une tonne en forme pyramidale, décoré de stries et de croix, déjà brisé. A l’intérieur, les membres du Centre d’archéologie préventive de Bordeaux Métropole ont découvert les restes de 4 personnes, 3 adultes et un enfant. Les corps, très confinés dans la sépulture, ont probablement été  ajoutés à différentes époques.

4 corps et des mystères

Ce sarcophage, le seul ouvert par les archéologues, contenait également un pot en céramique, dont l’utilité et la contenance restent un mystère, tout comme l’identité des défunts. Aucune inscription ne permet de connaître celle-ci, pas plus que leur position dans la société des premiers chrétiens bordelais.

A l’issue des fouilles, réalisées du 12 au 30 septembre par 4 archéologues, ces derniers ne remonteront à la surface que le contenu du sarcophage ouvert et son couvercle, et tenteront de faire parler les ossements. Les autres tombeaux seront laissés fermés, et sous terre.

« Nous n’avons enlevé que ce qui risquait d’être détruit par les travaux ou le temps, car dès qu’on prélève quelque chose protégé dans le sol, on l’endommage, explique Juliette Masson. Et nous allons reboucher la place avec beaucoup de précaution, en utilisant des matières textiles. Nous savons désormais que c’est un secteur très sensible ».

La place Sainte-Croix a en effet servi de cimetière jusqu’à l’époque moderne, puisque les services de Bordeaux Métropole ont également découvert des cercueils datant du XVIIe au XIXe siècle.


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