Suite à la grosse baisse de subvention de la mairie annoncée en février, une solution semble avoir été trouvée pour le budget de l’association Arc en rêve, centre d’architecture à Bordeaux.
Francine Fort retrouve le sourire. La directrice d’Arc en rêve, qui avait été « sous le choc » de voir la subvention municipale de son association subir une baisse sévère, est soulagée en cette fin de journée de mardi : une réunion à la mairie avec Eric Ardouin, directeur général des services, Elizabeth Touton, adjointe en charge de l’urbanisme, et Fabien Robert, adjoint en charge de la culture et du patrimoine, a permis de faire le point sur les finances.
« Lorsque j’ai appris la baisse de subvention de 15% pour 2017 avec l’argument avancé d’une trésorerie excédentaire, j’ai écrit à Alain Juppé pour faire part de mon incompréhension, déclare Michel Lussault, président de l’association. Une réunion a vite été organisée à sa demande et la mairie a reconnu qu’il y avait mauvaise interprétation des chiffres. »
Un conseil d’administration de l’association s’est déroulé ensuite en présence d’Élisabeth Touton. Interrogée par Rue89 Bordeaux, l’adjointe confirme :
« Le contrôleur de gestion de la métropole va prendre connaissance des éléments. Si Arc en rêve peut justifier l’état extrêmement important de la trésorerie par des avances, la subvention reviendra à son niveau normal. »
Des économies « déjà à l’os »
L’association confirme que le « compte de résultat 2015 fait apparaître une trésorerie importante ». Elle le justifie par des provisions volontaires pour financer l’exposition Constellation.s. :
« Nous avons toujours des finances excédentaires quand il y a un projet important en cours, souligne Francine Fort. Toutes les expositions nous demandent des engagements sur plusieurs années. L’excédent de 26000€ sur 2016 est en réalité affecté à une dépense exceptionnelle en 2017 qui correspond à la sortie du livre de 800 pages sur l’exposition. »
Question économies, Michel Lussault précise que les dépenses sont « déjà à l’os ». Francine Fort ajoute que « depuis 2011, on baisse les frais et le maximum va à l’activité de production » :
« Aujourd’hui, sur 1000€ dépensés, seulement 250€ le sont dans la structure. Le quart ! Alors que nous étions entre un et deux tiers les années précédentes. Nous sommes au plancher de ce qui est admis. »
Dès cette semaine, l’Inspection générale des collectivités va étudier les comptes – « comme pour beaucoup d’autres associations pour qui les subventions sont importantes », précise Élisabeth Touton. Le but est de rétablir la subvention pour retomber sur les -5% prévus chaque année pendant 3 ans depuis 2015. La nouvelle sera confirmée lors du budget modificatif qui sera présenté au printemps.
Publier des livres de 800 pages... Quel délire.
Il faut saluer l'ambition du centre, mais quel lectorat pour ce livre?
Un peu plus de modestie et de frugalité... et moins de plans sur la comète, même pour une exposition appelée constellation.s!
Ne pas s'étonner de la difficulté d’équilibrer les comptes.
Quand cessera-t-on de prendre le contribuable pour une vache à lait?