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Deux plans d’urgence pour les écoles et les piscines de Bordeaux Métropole

L’agglo manque d’écoles et de piscines, et les élus de Bordeaux Métropole viennent de débloquer des fonds pour parer aux besoins.

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Deux plans d’urgence pour les écoles et les piscines de Bordeaux Métropole

Avant que les manques ne deviennent abyssaux, Bordeaux Métropole essaie de colmater les brèches et d’inciter la construction ou l’extension des écoles et des piscines sur son territoire. Les fermetures de plans d’eau se multiplient : la piscine Galin à Bordeaux est fermée jusqu’en 2019, celle universitaire de Talence jusqu’en 2018, celle de Cenon attendra avril prochain pour ré-ouvrir.

Le déficit impacte « la formation des scolaires et l’apprentissage de la natation qui fait partie de l’éducation des enfants », admettait Alain Juppé ce vendredi en conférence de presse.

Pour éviter que seul le miroir d’eau puisse être utilisé pour apprendre à plonger, le conseil de Bordeaux Métropole avait délibéré en décembre 2016 pour établir un plan piscine dont les ressorts règlementaires viennent d’être élaborés par le bureau. Les 20 millions d’euros aideront donc à financer 14 projets. Chacun pourra être financé au maximum à 25%, plafonné à 2,5 millions d’euros.

Dans cette liste se trouvent 9 constructions (Ambarès-et-Lagrave, Blanquefort, Bruges, Bordeaux, Cenon, Eysines, Le Haillan, Le Taillan-Médoc, Mérignac) et 5 rénovations de piscines (Ambès, Bassens/Carbon Blanc, Bordeaux Galin, Floirac, Talence), comme le détaille France Bleu.

« Ça prendra un petit peu de temps puisque tous ne seront pas prêt à démarrer », prévient le président de la métropole.

Alain Juppé lors d’un point presse(XR/Rue89 Bordeaux)

Cette décision a été prise en bureau et n’a pas suscité autant de débat en conseil que l’enveloppe de la métropole pour palier au manque d’écoles dans l’agglo.

8 millions pour les écoles

Ces établissements sont à la charge des mairies, mais le conseil de Bordeaux Métropole a voté une enveloppe de 8 millions d’euros pour créer de nouvelles écoles dont la moitié est utilisable dès cette année. Une étude a également été commandée à l’A’urba pour estimer l’évolution des besoins en équipements scolaires pour les 5 à 10 prochaines années.

Seul Patrick Pujol, maire de Villenave-d’Ornon, élu de la majorité, s’est montré véhément contre ce plan estimant qu’il n’était « pas à la hauteur » des enjeux :

« Pourrons-nous proposer des écoles aux enfants de notre agglomération millionnaire d’ici quelques années ? La réponse est non. »

L’édile explique à nouveau sa décision choc de ne plus signer, depuis fin 2016, un seul permis de construire tant que les services publics ne se développeront pas plus, bien que ça lui « coûte légalement car ce n’est sans doute pas fondé en droit » craint-il. Sur les 5 dernières années, sa ville a selon lui vu une hausse de 21% de nouveaux logements.

Ecole low-cost

Ce plan dédié à la création et extension de nouvelles écoles lui déplaît d’autant plus que la somme allouée par classe sera plus important dans les quartiers à habitat collectif (500 000€) que dans les quartiers pavillonnaires (100 000€).

L’élu écologiste Gérard Chausset renvoie le Villenavais à son projet de golf immobilier en cours de construction :

« On ne peut pas se plaindre de la pression immobilier et bétonner une des dernières zones humides ! Incohérence. »

Jacques Mangon, vice-président de la métropole, a quant à lui suggéré d’imaginer des écoles construite à bas coût pour dégager 10 à 15% d’économies par établissement (soit, au total, autant en millions d’euros).

Reste que les investissements dans ces services publics a interpellé sur les bancs du conseil, du communiste Max Guichard s’interrogeant sur le manque d’anticipation de la Métropole, à l’ancien président socialiste de la CUB Vincent Feltesse, relevant la différence de traitement entre ceux-ci et les infrastructures de mobilité, premier poste budgétaire de l’agglo.


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Photo : Bordeaux Métropole/DR

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