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Contraint de s’excuser, Alain Juppé se gamelle sur une maraude

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Contraint de s’excuser, Alain Juppé se gamelle sur une maraude

[A lire sur mediapart.fr] C’est une distribution de repas qui n’a pas tourné comme prévu. Le collectif de la Gamelle Bordelaise vient régulièrement en aide aux plus démunis de la ville et notamment ce mercredi 17 mai place Saint-Christoly à Bordeaux. Une bénévole raconte à Laurent Perpigna, « journaliste en voie de développement » :

« Nous avons aperçu M. Alain Juppé. A notre grande surprise, il est venu vers nous pour nous parler. »

Pas venu pour les féliciter, le maire de Bordeaux choisit le sermon et les traite d’ « inconscientes » favorisant « l’assistanat » selon Sarah, bénévole et lycéenne : « Il était très énervé. »

Entouré de deux adjoints, l’homme droit dans ses bottes parle de « troubles à l’ordre public ». En fait, Sanaa explique :

« Il arrive parfois qu’entre cinq et six personnes viennent à nous, l’espace d’une poignée de secondes. »

Joint par Laurent Perpignan, le directeur de cabinet du maire Ludovic Martinez plaide le « malentendu » :

« On a beaucoup de problèmes à Bordeaux, à cause d’une recrudescence de marginaux. Beaucoup sont en errance avec des chiens, et beaucoup de bordelais s’en plaignent. (…) Ces jeunes qui distribuaient des repas et que nous avons rencontré étaient pétris de bonnes intentions. Il y a eu un malentendu. Ni moi, ni monsieur le maire n’avons de jugements moraux là-dessus. »

Pas convaincus, les opposants à la politique municipale (Stéphane Lhomme, Mathieu Rouveyre, association Droit au logement) en rajoutent une louche et tirent à boulets rouges sur des choix anti-sociaux de la mairie.

Le responsable du collectif promettait à Laurent Perpigna : « Si ils s’excusent, nous l’accepterons, car pardonner fait partie de nos valeurs. » Si jeudi soir sa page Facebook, le collectif semblait avoir été entendu :

« Nous remercions le maire d’être revenu sur ses positions. »

Il a depuis rajouté à son message initiale : « nous acceptons ses excuses si toutefois elles existent. »


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