Ni le soleil de plomb, ni la présence policière, ne les ont découragés. À 18 heures, ce lundi 19 juin 2017, plusieurs centaines de militants ont défilé de la place de la Victoire jusqu’au Grand Hôtel de Bordeaux, pour dénoncer la seconde version de la loi travail et, plus largement, tous les projets de « lois antisociales » du nouveau gouvernement d’Emmanuel Macron.
Loïc Prud’homme, député France Insoumise tout juste élu dans la troisième circonscription de Gironde, a rejoint cette mobilisation lancée par le Front social 33 – une organisation composée de syndicats (diverses branches de la CGT, Sud PTT et CNT notamment), de collectifs et d’associations.
« Je veux continuer de porter le message que j’ai véhiculé durant toute ma campagne, déclare le nouveau député, notamment auprès de mes camarades syndicalistes avec qui je bataille depuis des années : ne courbons plus l’échine. Parce que 85% des citoyens sont des salariés, on ne peut imaginer une loi qui maltraite une telle part de la population, appuie-t-il. Et pour cela, je crois à la pérennité de ce mouvement. »
A noter également, la présence de Philippe Poutou, candidat NPA à la dernière élection présidentielle.
Partout en France
Willy, représentant du syndicat Sud PTT, explique :
« L’un de nos premiers combats porte sur l’inversion de la hiérarchisation des normes, qui avait déjà été entamée dans la première version de la loi travail. Aujourd’hui, nous continuons d’insister sur l’idée qu’un accord d’entreprise ne peut supplanter le code du travail. Sans lui, les salariés seront à la merci de leur entreprise et ouvre ainsi la porte à toutes les pressions de la part de leur direction. »
À la même heure, d’autres antennes du Front Social ont également organisé manifestations, réunions et rassemblements dans 34 autres de villes de France. Cécile, représentante de la CGT RSI, explique le choix de la date :
« L’idée, c’était de mobiliser avant les vacances d’été, période à laquelle le gouvernement en profite pour faire passer des mesures difficiles sans avoir à craindre la réaction des syndicats. Pour cette raison, il était important d’engager un mouvement dès maintenant. Le gouvernement est en place, leurs politiques sont prêtes, et pour la riposte sociale, nous le sommes aussi. »
D’après les chiffres du « Front social », ils étaient 20000 participants à répondre aux différents rassemblements organisés sur l’Hexagone.
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