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Nous avons retrouvé le dernier Pibal resté dans la nature

La fabricant avait rappelé tous les exemplaires du vélo dessiné par Starck pour la ville de Bordeaux après la découverte d’un défaut de fabrication. Un seul n’a pas été rendu. Le voici.

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Nous avons retrouvé le dernier Pibal resté dans la nature

Son détenteur veut évidemment rester anonyme. C’est à peine s’il a bien voulu nous parler tellement il craint pour son vélo Pibal. Ce Bordelais assure l’avoir gardé par « un concours de circonstances », puisqu’il était en voyage à l’étranger quand les exemplaires ont été rappelés par le fabricant, Peugeot, fournisseur de la mairie de Bordeaux :

« Quand je suis arrivé, mes amis m’ont dit : “Tu es recherché et c’est écrit dans le journal !” Ils m’ont conseillé de le garder dans mon garage quelques temps mais j’ai plutôt envie de l’utiliser, moi ! »

Il n’est donc pas question de le rendre puisqu’il en est entièrement satisfait. Il a même pris la peine de le « customiser » en ajoutant un plateau à l’avant pour transporter des affaires, en plus de la caisse en bois à l’arrière. « Il fait encore plus collector comme ça… »

Le dernier Pibal en circulation est customisé (WS/Rue898 Bordeaux)

Trois petits tours et puis s’en vont

Le célèbre vélo-patinette dessiné par Starck pour la mairie de Bordeaux a servi à peine 3 ans. Présenté en 2013 en grande pompe pour renouveler le parc de vélos prêtés gratuitement aux Bordelais, le biclou gris et jaune a connu une série de couacs. Ses premiers utilisateurs triés sur le volet avaient rapporté quelques problèmes au niveau de la béquille et de la hauteur de son repose pied par rapport aux trottoirs. Ce qui a retardé son lancement à juillet 2014 au lieu de janvier de la même année.

Pour finir, c’est un défaut de fabrication qui a sonné le glas de ce qui devait être une révolution dans les déplacements urbains. Une fissure sur les cadres de certains exemplaires a contraint le fabricant Peugeot à rappeler en urgence les 323 Pibal en circulation (sur les 580 commandés). La suite est une longue série de négociations entre le fabricant et la Ville – pour définir le responsable en cas de nouveau problème – qui n’a abouti à aucune entente. Le Pibal est finalement abandonné en septembre 2017 et il sera remplacé par 500 vélos électriques pour le même prix – 243 600 euros, soit 420 euros le vélo hybride.


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