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Le budget du sport néo-aquitain est en chute libre

Le Centre National pour le Développement du Sport (CNDS) a réduit de 22,2% le budget accordé au comité régional, suscitant l’indignation du mouvement sportif néo-aquitain.

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Le budget du sport néo-aquitain est en chute libre

A 6 ans des Jeux Olympiques à Paris, le sport français se tire-t-il une balle dans le pied ? Ce mardi à la Maison régionale des sports, à Talence, le Comité Régional Olympique et Sportif (CROS) de Nouvelle-Aquitaine a dénoncé la rigueur frappant du centre national pour le développement du sport (CNDS).

Pour 2018, sa tutelle, le ministère des sports, a imposé au CNDS une sévère baisse de son budget, de 253 millions d’euros en 2017 à 186 millions d’euros. Conséquence : bien que présidé par l’adjointe aux sports de Bordeaux, Arielle Piazza, le centre national a attribué à la Nouvelle-Aquitaine une enveloppe de 9 174 175 millions d’euros, en baisse (record) de 22,28% par rapport à l’exercice 2017.

« Le sport est le premier mouvement associatif de la Région, explique Philippe Saïd, responsable du CROS de Nouvelle-Aquitaine. Nous avons affaire à une baisse énorme, brutale, qui met à mal tous les échelons du monde sportif. »

18 000 clubs, près de 1,5 millions de licenciés sportifs, 100 ligues et comités sportifs régionaux, la Nouvelle-Aquitaine est une vraie terre de sport. Elle compte également 290 000 bénévoles et 36 300 équipements sportifs. Seulement, la diminution du budget risque de devenir problématique selon Philippe Saïd :

« Les ligues sont responsables de la formation et de nombreuses compétitions. Cette baisse va obliger ces structures à faire des choix compliqués. Comment vont-elles pérenniser leurs emplois ? Quid de la formation de nos jeunes ? Par exemple, les pôles espoirs sont financés par ces ligues. Ils vont devoir réduire le nombre de jeunes sélectionnés ou augmenter les tarifs, ce qui est contraire à l’égalité des chances. »

Outre les ligues, les clubs et comités départementaux sont en grand danger selon le responsable du CROS néo-aquitain :

« Les comités départementaux organiseront moins d’événements sur le territoire, notamment dans les catégories de jeunes. Il y aura moins d’actions et le développement sportif va en pâtir. Du côté des clubs, la seule option sera d’augmenter les cotisations d’inscription. On va donc laisser des jeunes sur la touche. »

Un appel lancé à l’Etat et aux collectivités territoriales

Le CNDS tire la majeur partie de ses revenus de la Française des jeux (FDJ). Un pourcentage (1,5%) des recettes de l’entreprise est ainsi reversé à l’organisme du développement sportif. L’autre principale rentrée d’argent provient des droits TV. :

« Il faut une mobilisation générale de tous les acteurs du sport. CROS, ligues, clubs, c’est un coup de gueule collectif, poursuit Philippe Saïd. Nous lançons un mouvement que l’État et les collectivités territoriales doivent entendre. Car nous pouvons aussi nous demander comment vont évoluer les prochaines enveloppes ? Que se passera-t-il si la FDJ est un jour privatisée ? Le monde sportif doit être reconnu, et c’est pourquoi nous avons écrit à la ministre des Sports. »


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