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Lavilliers et les Pinçon-Charlot au soutien des Ford à Blanquefort

Des concerts de Bernard Lavilliers et Didier Super, des débats avec Serge Halimi ou Monique et Michel Pinçon-Charlot : le 21 avril sera une grosse journée de mobilisation à Blanquefort pour soutenir les ouvriers de Ford.

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Lavilliers et les Pinçon-Charlot au soutien des Ford à Blanquefort

Depuis le 27 février et l’annonce du désengagement de Ford de l’usine de Blanquefort, les salariés sont sur le pont. Le 21 avril prochain, ils auront beaucoup de monde autour d’eux pour les soutenir dans leur combat pour la sauvegarde des emplois.

Le CE de Ford, le Comité de Soutien de l’usine et la mairie de Blanquefort ont présenté ce mardi 10 avril le programme d’une journée de festivités et d’échanges. Elle aura pour point d’orgue une soirée de concerts, dont celui d’une pointure, le chanteur Bernard Lavilliers.

Didier Super, mais aussi HK, Buscavida ou encore Herein, seront aussi de la fête, et joueront bénévolement pour soutenir les ouvrier de Ford. L’entrée (à partir de 20h salle Fongravey) coûtera 5 euros, destinés à financer la lutte des salariés. Les billets sont en vente à compter du 11 avril à l’ABC (8 rue Raymond Valet à Blanquefort) et au CE de Ford. Il est nécessaire de se les procurer avant le concert car il n’y aura pas de vente sur place.

La première partie de la journée se tiendra dans les locaux du lycée agricole de Blanquefort, avec des témoignages des salariés, puis des ateliers-débats sur les enjeux d’avenir de l’usine. Ils seront animés par le journaliste Serge Halimi, du Monde diplomatique, et les sociologues Monique et Michel Pinçon-Charlot.

« Il y aura aussi une exposition de dessins qui nous ont été offerts par des dessinateurs, comme Plantu par exemple, explique Philippe Poutou à la présentation du programme. Une trentaine de dessins seront à l’entrée du concert, on voit vraiment que les gens veulent nous aider et nous soutenir. Cette aide qui vient d’autres milieux sociaux fait du bien. »

Des salariés pas (totalement) résignés

Les 900 employés de l’usine de Blanquefort résident dans 267 communes de Gironde. C’est donc tout un département qui est touché par la situation.

« Les salariés sont soutenus par la population et les institutions, affirme la maire de Blanquefort Véronique Ferreira. Cette mobilisation du 21 avril est un travail collectif. La ville a mis à disposition une salle et la régie. Ford de son côté a trouvé des intervenants. »

Pour Gilles Lambersend, représentant des employés Ford, l’heure n’est pas à la fatalité. Malgré une position délicate, les employés de Ford avaient obtenu le maintien de l’usine en 2011, après quatre ans d’un combat acharné. Mais, Philippe Poutou apporte toutefois une nuance :

« En ce moment, il nous manque du moral et de l’énergie. Lors de la dernière grève, nous étions seulement 50. Beaucoup considèrent que l’usine est fichue. En 2008, c’était différent. Nous étions 2 000 salariés, soit deux fois plus qu’aujourd’hui. Les usines fermaient partout, même aux Etats-Unis, alors qu’en ce moment le marché de l’automobile se porte bien. Donc Ford veut nous montrer qu’il n’y a aucune issue, mais paradoxalement nous avons plus arguments. »

La journée du 21 représentera un enjeu capital pour donner une dynamique et une impulsion à la lutte des Ford. Une pétition circule en ligne et en version papier pour soutenir les salariés de l’usine. Elle compte déjà 2 100 signataires.


#usine no futur

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