Élus et représentants des grands groupes industriels de l’aéronautique et du spatial se sont donnés rendez-vous ce jeudi à la brasserie Lulu dans la prairie pour présenter les avancées du projet Tarmaq, dévoilé en janvier dernier.
Grand de 36 000 m² et installé près des entreprises Dassault, Thalès et Sabena Technics, il s’inscrit dans une volonté politique et industrielle de faire de Bordeaux et sa région une vitrine du secteur.
Pas de musée
En effet, Tarmaq souhaite être un site de tourisme industriel où les grands groupes pourront exposer leurs savoir-faire. Des démonstrations des dernières innovations de la filière seront régulièrement présentées. Un parc à thème est également prévu pour le grand public, et un secteur dédié au patrimoine verra le jour.
« Pas de musée », a confirmé Jérôme Vershave, mais « plutôt des ateliers, comme le montage et le démontage par exemple ». Un musée n’était économiquement pas rentable. De son côté, le maire de Mérignac Alain Anziani affirme vouloir « faire différemment d’Aeroscopia à Toulouse ».
Tarmaq se rapprochera du modèle du Museum of Flight de Seattle, autour de Boeing. Le visiteur sera impliqué dans cette valorisation du patrimoine et des expositions temporaires seront organisées comme celle évoquée sur le thème de Tintin et l’aéronautique. 200 000 visiteurs sont attendus par an pour être à l’équilibre financièrement.
80 millions d’euros devront être déboursés (contre 70 millions annoncés en janvier) pour financer ce gigantesque projet dont le début des travaux est annoncé pour 2021. « Les industriels devront s’engager moralement, et plus… », a laissé sous-entendre le président de Bordeaux Métropole Alain Juppé. Il a par ailleurs confirmé la volonté de prolonger la ligne A du tram vers la zone aéroportuaire.
La formation au cœur du projet
Aérocampus Aquitaine, un des acteurs à l’origine du projet, a réaffirmé par la voix de son directeur Jérôme Vershave l’importance que jouera ce nouveau site dans la formation. L’idée sera de faire découvrir les métiers de l’aéronautique et du spatial, et surtout de susciter des vocations pour les plus jeunes. Un aéroport taille réduite sera par exemple proposé aux enfants afin qu’ils puissent s’en occuper… comme des grands.
« J’aurais aimé il y a vingt ans que mes enfants puissent profiter de cela », a glissé Philippe Rocher, directeur général adjoint du groupe Sabena Technics.
Ce discours rejoint celui des autres représentants des groupes industriels voisins. « Il faut faire rêver, attirer les jeunes », a appuyé Alain Garcia du groupe Dassault Mérignac. Au total, 13 000 m² seront accordés à la formation, ce qui représentera la plus importante superficie du site.
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