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Les Bassins de lumières à la Base sous-marine en 2020

Alain Juppé a annoncé le projet retenu pour l’animation et la gestion, dans le cadre d’une délégation de service public, des alvéoles 1 à 4 de la Base sous-marine. Il s’agit des « Bassins de lumières » de la société parisienne Culturespaces.

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Les Bassins de lumières à la Base sous-marine en 2020

La deuxième fois fut la bonne. L’appel à projet pour l’aménagement, le développement et la gestion des alvéoles 1 à 4, de la Base sous-marine, lancé par la mairie de Bordeaux en 2017, a trouvé son lauréat. Ce projet, mené dans le cadre d’une délégation de service public (DSP) concernera l’image, les arts numériques et le multimédia. C’est la société Culturespaces qui a été retenue, filiale d’Engie (anciennement GDF SUEZ).

Le choix n’était pas si difficile pour Alain Juppé. Trois candidatures ont été déposées et deux candidats ont été admis en négociation. Finalement, un des deux s’est retiré et Culturespaces a remporté l’appel avec son projet « Les Bassins de lumières ».

3 à 4 expositions par an

Sur les onze alvéoles de la Base sous-marine, Les Bassins des lumières vont en occuper quatre. L’investissement est de 7 millions d’euros sur 15 ans pour l’opérateur privé à partir de la remise des clefs des lieux prévue le 2 novembre prochain. Les accès, aussi bien à L’Annexe qui accueille des expositions, qu’aux Bassins de lumières, vont être améliorés pour optimiser la circulation.

Plusieurs expositions, 3 à 4 par an selon Fabien Robert, adjoint à la culture, seront présentées annuellement et simultanément pour un tarif d’entrée de 15 euros : une grande exposition et une exposition courte, associées à une mise en lumière de la Base elle-même. Par ailleurs, un espace dédié à la présentation d’expositions de création contemporaine et un festival d’arts numériques seront créés en étroite liaison avec la ville.

Après une phase de travaux, l’ouverture au public est prévue entre le printemps et l’été 2020.

Au Conseil municipal en septembre

Le projet de Culturespaces sera soumis au conseil municipal du 17 septembre prochain pour attribution définitive du contrat de concession de service public. Un vote que la majorité validera sans doute.

Quant aux élus de l’opposition, ils n’ont pas encore pris possession de la délibération. « Si la commission de délation de service public s’est réunie, il reste qu’on ne sait pas ce que le maire va présenter » déclare le socialiste Matthieu Rouveyre. Son camarade de groupe, Vincent Feltesse, attend de potasser le dossier car « d’une part, le lauréat a un certain savoir-faire, mais le principe même de la DSP sur ce lieu interroge ».

Sur ce principe, le groupe écologiste est plus décidé. Il a dores et déjà prévenu qu’il votera contre ce choix :

« Ce qui est gênant dans ce dossier c’est qu’on pressent […] que ce projet est bâti sur mesure pour l’entreprise Culturespaces. Nous estimons que cette DSP permet une fois de plus à la ville à mettre en œuvre des projets et rénover des bâtiments qui sont de l’ordre de sa mission de service public. Nous considérons que la DSP n’est pas un mauvais mode de gestion en soi mais que les conditions de celle-ci (incluant des travaux de rénovation très lourds) ne permettent pas une multiplicité de candidatures, notamment associatives et locales, pour ce projet. »

Les élus écologistes auraient préféré que la mairie conserve la responsabilité des travaux lourds. Ils sont favorables au maintien en régie directe de l’Annexe, au choix de l’appel à manifestation d’intérêt pour les autres alvéoles – deux d’entre elles « dans un état catastrophique » selon Fabien Robert – et des toits – où Alain Juppé imagine un belvédère avec « une vue magnifique sur les Bassins à flot ». Le maire de Bordeaux a rappelé que le projet de Nicolas Michelin, qui a la mission de coordonner le plan d’aménagement d’ensemble des Bassins à flots, est que le public puisse « traverser » les 100 m de long de la base.

L’exposition immersive « Gustav Klimt » aux Ateliers de Lumières (© Culturespaces / Eric Spiller)

Culturespaces

Créée en 1990, Culturespaces gère des monuments, musées et équipements culturels. Elle intervient notamment via des délégations de service public pour la gestion de musées et centres d’art, comme le Musée Jacquemart-André, la Cité de l’Automobile, les Arènes de Nîmes, le Théâtre Antique d’Orange, le Château des Baux-de-Provence, la Villa Ephrussi de Rothschild, les Carrières de lumières. Elle a actuellement en gestion plus de 10 sites culturels dont au moins 2 dédiés à de la vidéo immersive, qui accueillent environ 2,8 millions de visiteurs.

L’opérateur privé s’est distingué récemment par l’ouverture à Paris des Ateliers de lumières, une ancienne fonderie de la rue Saint-Maur dans le 11e arrondissement de Paris. Depuis le 13 avril, sont projetées des reproductions monumentales des œuvres de l’artiste autrichien Gustave Klimt ; une exposition qui a attiré 300 000 visiteurs en 2 mois.

La scénographie des lieux utilise le procédé Amiex (Art & Music Immersive Experience), un concept développé depuis 2012 aux Baux de Provence avec les Carrières de lumières.


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