Le merveilleux monde de la livraison de repas à domicile vient de connaître un nouveau rebondissement qui risque d’augmenter la menace sur le statut déjà précaire des coursiers. Face au succès des concurrents, Foodora est lâché par son propriétaire allemand Delivery Hero qui vient de mettre en vente sa filiale française et compte arrêter les activités dans d’autres pays comme l’Italie et l’Australie.
En 2017, Delivery Hero avait pourtant affolé la bourse avec une levée de fonds d’un milliard d’euros et s’était vanté dans la foulée d’une croissance de 60% avec un chiffre d’affaires qui a atteint les 780 millions d’euros. Ce jeudi, le bilan est tout autre et les résultats sont loin de l’équilibre espéré.
« On s’en doutait depuis un moment », déclare Arthur Hay, secrétaire du syndicat CGT des coursiers à vélo de la Gironde. Il est regrette cependant qu’aucune communication soit faite clairement :
« Ils ont annoncé la nouvelle à la presse mais nous n’avons reçu aucun mail, rien. Ce qu’on sait, c’est qu’ils veulent revendre et promettent que le travail continue. Pour l’instant, les coursiers pédalent encore, il n’y pas de refus de commandes à ma connaissance, mais il y a toujours l’ombre d’un impayé qui plane. »
Si aucun repreneur ne se déclare pour Foodora, ses concurrents directs, le Britanique Deliveroo et l’Américain Uber Eats, auront un boulevard devant eux. Ce monopole n’est pas pour rassurer les coursiers qui, selon Arthur Hay, craignent que les deux géants fasse dorénavant « ce qu’ils veulent avec les contrats ». Un conflit oppose déjà les courisers à Deliveroo qui propose une révision des rémunérations.
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