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Ford Blanquefort : Nouvel espoir après le rejet du plan de licenciements

« La bataille peut continuer » se réjouit Philippe Poutou et la CGT Ford. Son entreprise va devoir revoir sa copie et perdre quelques semaines avant la mise en place de son plan de sauvegarde de l’emploi.

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Ford Blanquefort : Nouvel espoir après le rejet du plan de licenciements

La décision était attendue autant que souhaitée par l’intersyndicale FO-CGT-CFECGC de Ford Aquitaine Industrie. La direction régionale du travail et de l’emploi (Direccte) n’a pas homologué le plan de sauvegarde de l’emploi (PSE) proposé par la Ford Motor Company. 870 emplois sont concernés et environ deux fois plus d’emplois induits.

Le plan dit « social » prévoyait des « conditions correctes » de départ nous précisait le mois dernier Jean-Michel Caille de la CFE-CGC. Dans une langue sibylline, la préfecture indique que « les éléments de la procédure, au regard des points de contrôle qui s’imposent (sic) la Direccte Nouvelle-Aquitaine » conduisent à cette décision.

Bonne nouvelle

Elle doit ainsi pouvoir « sécuriser l’ensemble des parties, en pointant la non-conformité de la procédure au regard des éléments de droits attendus ». La multinationale devra donc revoir légèrement sa copie. L’intersyndicale estimait mi-janvier pouvoir gagner un mois.

Pour la CGT, c’est en effet « une bonne nouvelle » réagit Philippe Poutou :

« Cela devrait l’obliger (Ford, ndlr) à étudier plus sérieusement le projet de reprise défendu par les élus du comité d’entreprise. Cela nous donne quelques semaines de plus pour renforcer les chances d’aboutir à une reprise et donc à sauver l’usine. »

Ce temps pourra servir à taquiner Teddy Riner, nouveau visage du plan com de Ford, mais surtout à servir au repreneur potentiel, Punch Powerglide, qui doit « finaliser » son projet de reprise. Autrement dit, il doit prouver qu’il possède déjà des clients prêts à commander des boites de vitesses, « ce que l’industriel Belge semble avoir du mal à produire » indiquait une source interne du ministère à Sud Ouest.

« L’espoir demeure »

Du côté de l’Etat, on peaufine le plan de rachat-vente c’est-à-dire acheter le site à Ford pour le vendre immédiatement au repreneur. Un montage qui permet au géant de l’auto de sortir de toute responsabilité en cas d’échec de la reprise.

« Il faut la réquisitionner. L’usine est déjà payée, je pense, deux ou trois fois » par les aides publiques allouées plaidait ce lundi matin le secrétaire nationale de la CGT Philippe Martinez pour « durcir la loi Florange ».

« Au moins la bataille peut continuer, l’espoir demeure pour nos emplois et pour les emplois induits » conclue Philippe Poutou. Ce mardi midi, les ouvriers et cadres se retrouveront à l’appel de l’intersyndicale en assemblée générale sur le parking. La Ford Motor Company ne laissera sans doute pas beaucoup de répit à ses salariés, aux collectivités ni au repreneur…


#ford

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