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Loi Malbouffe : petite victoire pour le député girondin Loïc Prud’homme

Député France insoumise de Gironde et président de la commission d’enquête parlementaire sur l’alimentation industrielle, Loïc Prud’homme n’a pas obtenu l’interdiction de 290 additifs alimentaires suspectés d’être nocifs pour la santé. L’Assemblée nationale a en revanche validé l’obligation de l’affichage Nutri-score.

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Loi Malbouffe : petite victoire pour le député girondin Loïc Prud’homme

« On ne doit pas laisser manger n’importe quoi pour enrichir n’importe qui ! »

L’argument-massue de Loïc Prud’homme devant l’Assemblée nationale ce jeudi 21 février n’a pas fait fléchir la majorité. Venu présenter sa proposition de loi contre la malbouffe, parmi toute une série de textes défendus par la France insoumise (RIC, glyphosate…) dans le cadre de sa niche parlementaire, le débat a été nourri et les quatre articles originaux ont complètement été réécrits.

L’affichage Nutri-score a toutefois été retenu par les députés. Ils l’ont rendu obligatoire sur tous les supports publicitaires pour les denrées alimentaires à partir de 2021.

Mesure contournable

Basé sur une échelle de 5 couleurs : du vert foncé au orange foncé, et la présence des lettres A-B-C-D-E, Nutri-score est un logo qui informe sur la qualité nutritionnelle des produits ; le A sur fond vert foncé étant la meilleure.

« Pour les messages publicitaires sur Internet, télévisés ou radiodiffusés, l’obligation ne s’appliquera qu’aux messages émis et diffusés à partir du territoire français et reçus sur ce territoire », précise le texte.

Mais la mesure est contournable par les annonceurs. En effet, ils pourront s’en passer moyennant une contribution versée à l’Agence nationale de santé publique.

Initialement, l’Insoumis espérait faire réguler les publicités « aux effets néfastes » sur les jeunes et faire de la prévention à l’école.

Additifs cancérogènes

Dans le rapport de la commission d’enquête parlementaire sur l’alimentation industrielle présidée par le Loïc Prud’homme, le député préconisait de supprimer 290 additifs sur les 338 additifs autorisés, dont « beaucoup sont suspectés d’être cancérogènes ou génotoxiques ». Il menait une bataille toute particulière contre le sel nitrité :

« Les études scientifiques prouvent qu’il y a un risque avec le sel nitrité. La prudence voudrait qu’on l’interdise tout de suite. […] Les industriels disent que c’est un additif autorisé et il n’y a pas de raisons pour qu’on s’en passe, or il y a des alternatives techniques pour le remplacer », avait-il déclaré à FranceTv Info.

Le 13 février dernier en Commission des affaires sociales, le Girondin avait accusé les députés de la majorité présidentielle :

« Ils ont fait en sorte de vider le texte de son contenu et donc, de sa capacité à inscrire dans la loi des protections supplémentaires pour la santé publique ».

Devant l’Assemblée nationale, il n’a pas obtenu meilleur accueil. Mais quand même glané quelques miettes.


#malbouffe

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