Depuis le 17 novembre 2018, les manifestations des Gilets jaunes suivies d’actes de violence à Bordeaux ont fortement ralenti l’activité des commerces du centre-ville.
Pour leurs venir en aide, Bordeaux Métropole a voté ce vendredi un fonds de soutien de 500 000 euros. Cette somme s’ajoute aux enveloppes de 80 000€ de la Chambre de commerce et d’industrie de Bordeaux et 20 000€ de la Chambre de métiers.
25 à 30% de commerçants en difficulté
Ce lundi, le conseil municipal de Bordeaux a adopté une exonération d’occupation du domaine public représentant environ 250 000 euros. Ces aides s’ajoutent à celle de 2 millions d’euros du conseil régional de Nouvelle-Aquitaine.
« La chambre de commerce et d’industrie de Bordeaux a estimé que les manifestations ont entraîné une baisse du chiffre d’affaires des enseignes situées dans les rues piétonnes et notamment la rue Sainte-Catherine de 30% », justifie la mairie de Bordeaux.
Selon Nicolas Florian, maire de Bordeaux, le constat est « alarmant » :
« Entre 25 et 30% des 800 commerçants du centre ville seraient en grande difficulté. Le tribunal de commerce a enregistré autant de demandes de mesures de protection en deux mois qu’en un an, premier pas avant une procédure de redressement. »
Les fonds seront gérés par la CCIB qui aura la charge d’instruire les dossiers. Une journée « guichet unique » est organisée dans les salons de l’hôtel de ville pour assister les commerçants dans leurs démarches.
Mesures d’exonération
Lors des débats en conseil municipal, les élus de l’opposition ont approuvé cette aide d’urgence, s’interrogeant simplement sur le périmètre au delà duquel les commerçants ne pourront en bénéficier. C’est par exemple le cas des entreprises localisées à l’ouest de la place Gambetta, ou au sud de la Victoire, pourtant aussi impactées par les manifestations du samedi.
Par ailleurs, le maire de Bordeaux s’est réjoui que le dernier samedi de mobilisation se soit « bien passé dans l’ensemble », grâce à un « travail collaboratif avec la préfecture pour sanctuariser un certain nombre de rues ». Il attend désormais du gouvernement qu’il applique les mesures d’exonération des charges sociales et fiscales, promises « au cas par cas » par Bruno Le Maire, le ministre de l’économie.
Afin de préparer un plan de relance de l’attractivité du centre-ville, Bordeaux répondra en outre à un appel à projet de l’Etat pour financer l’accessibilité et l’animation de ses quartiers, en collaboration avec la CCIB, la Chambre de métiers et la Ronde des quartiers.
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