« La journée peut être apocalytique, lâche Nicolas Florian. On nous annonce des centaines de personnes qui viendraient pour détruire. Si c’est ce vers quoi on veut nous amener, j’anticipe et j’appelle à une ville morte. J’appelle les commerçants à baisser leur rideau er nos citoyens à rester chez eux. »
Le maire se dit « bien conscient » qu’il « dramatise la situation » mais assure ne « pas avoir pas envie d’avoir des drames humains derrière des drames matériels ».
« Risques de violences »
Il va plus loin que la demande adressée par la préfecture aux commerçants de « retirer tout élément extérieur pouvant faire office de projectile (tables, chaises, poubelles, présentoirs…) », et de protéger leur commerce « en cas d’agitation sur la voie publique ou de menace de troubles ».
La préfecture de la Gironde estime que la mobilisation pourrait être ce samedi plus importante que la semaine dernières (2500 manifestants), et évoque « des risques avérés de dégradations et de violences ».
Aucune manifestation n’a été déclarée, à l’exception du Village Jaune citoyen devant la Maison éco-citoyenne de Bordeaux. Mais de nombreux appels circulent sur les réseaux sociaux. Jérôme Rodrigues, qui avait perdu son oeil en marge d’un rassemblement parisien, a par exemple indiqué sa présence à Bordeaux pour l’acte 20.
📢🧔🏻 FORCE ET ABNÉGATION !
Nous n’avons plus peur car connaissons notre force celle de l’union face à la répression !✊🏼
Macron…on te lâcheras pas, tu as fait trop de mal à la France !
ON LACHE RIEN !#federerpourconstruire#lafamille
Départ pour Bordeaux J-2 !👍🏼 pic.twitter.com/C65Gf8NH5L— Jerome Rodrigues Officiel (@J_Rodrigues_Off) 26 mars 2019
Interdictions
« Face à la volonté manifeste de certains groupes, violents et très déterminés, de provoquer d’importants troubles à l’ordre public et des dégradations », la préfète déléguée pour la défense et la sécurité, Valérie Hatsch annonce avoir pris un arrêté « interdisant toute manifestation sur certaines voies ».
Outre le place Pey-Berland, interdite depuis des semaines aux Gilets jaunes, la place de la Comédie, les grands axes (cours Pasteur ou Victor-Hugo), ce périmètre s’étend à la place de la Victoire et à de nombreuses rues adjacentes.
« En cas de violation d’une décision d’interdiction de manifestation, une amende forfaitaire de 135 euros sera dressée par les forces de l’ordre », rappelle la préfecture dans un communiqué.
Mouvements sociaux #samedi #bordeaux.
La préfecture #Gironde en coordination avec @Bordeaux appelle les commerçants du centre-ville à prendre des mesures de précaution particulières au regard des risques avérés de dégradations et de violences pic.twitter.com/DBRY2eBR4p— Préfet de Nouvelle-Aquitaine, préfet de la Gironde (@PrefAquitaine33) 29 mars 2019
Nicolas Florian a proposé pour sa part d’aider « les Gilets jaunes de bonne foi » à trouver des lieux de rassemblement, en proposant le village devant la Maison écocitoyenne.
« Ils doivent prendre conscience de leur responsabilité. S’il n’y a pas de défilé de Gillets jaunes, il n’y a pas de Black blocs, pas de casseurs. Maintenant ça suffit, on est à bout, il faut qu’ils trouvent d’autres moyens d’exprimer leur colère. »
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