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En grève jusqu’à fin août, les pompiers ont manifesté à Bordeaux

Ils étaient près de 400 sur la  place Pey-Berland ce vendredi matin pour répondre à un appel national. Ils réclament une augmentation des effectifs et une revalorisation de leur statut.

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En grève jusqu’à fin août, les pompiers ont manifesté à Bordeaux

La grève nationale des pompiers n’a pas perdu de son souffle, et prévoit de faire entendre des revendications tout au long de l’été. Parmi celles-ci, une augmentation des effectifs, la reconnaissance d’un métier à risques, et le recentrage de leurs missions d’urgence.

Pas de considération de l’Etat

Les sapeurs pompiers girondins mobilisés se sentent oubliés par l’État et par le ministre de l’intérieur, qui n’a pas donné suite à leur courrier adressé en mars dernier où ils alertaient sur leurs conditions de travail.

Guillaume Millet, représentant CFDT au sein de l’intersyndicale des pompiers de la Gironde, explique :

« Le mouvement a débuté le 26 juin à l’appel de 7 syndicats nationaux (Unsa, CFDT, CGT, SDIS 33, SPP-PATS, FO SIS) qui représentent 85% des agences de sapeurs pompiers professionnels. Les pompiers sont dans la rue pour dénoncer le manque de reconnaissance de la part du ministre de l’intérieur qui refuse tout dialogue depuis le mois de mars. »

Un ras-le-bol général, qui a poussé les pompiers à descendre dans la rue. Tous n’ont pas pu faire le déplacement, afin d’assurer les permanences dans les casernes. Ils étaient cependant 400 place Pey-Berland.

Guillaume Millet, représentant CFDT au sein de l’intersyndicale des pompiers de la Gironde (CM/Rue89 Bordeaux)

Hausse des interventions

« 100 nouveaux habitants sur un territoire génère 1 nouvelle intervention de sapeurs pompiers, précise le représentant CFDT. Aujourd’hui, on est sur des bases d’une hausse constante tous les ans de 20 000 interventions par an depuis 2 ans. Tout ça avec un effectif qui ne bouge pas. »

Les syndicats réclament également un recentrage de leurs missions pour arrêter de pallier aux manques cruciaux de personnels dans d’autres services de l’Etat :

« La police n’a plus d’effectif pour gérer les ivresses sur la voie publique, les ambulanciers pour emmener des personnes passer des examens médicaux… Systématiquement, on appelle les pompiers, alors que parfois un médecin suffit. Tout ça est dû également à la désertification médicale et au manque de personnel dans les urgences… »

Excédés également par la problématique de leur prime de risque, qui n’est pas à la mesure de leur profession, les pompiers demandent une reconnaissance officielle de leur métier.

« On demande également une revalorisation de notre prime de feu, équivalent de notre prime de risque, pour un métier toujours pas reconnu comme métier à risques. Quand vous êtes sapeur-pompier professionnel et que vous faites un prêt auprès de la banque, ils vous cataloguent comme ayant une profession dangereuse, ce qui n’est pas reconnu sur notre bulletin de salaire. »

Cet après-midi, lors d’un conseil d’administration du SDIS (Service départemental d’incendie et de secours) à la caserne d’Ornano, les pompiers girondins vont tenter d’expliquer leur mal-être et de toucher des députés ou sénateurs afin que leur malaise remonte par la voie politique.


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