L’information balancée par EDF ce mercredi 18 septembre n’est pas des plus rassurantes. Six de ses réacteurs nucléaires en service en France sont concernés par des malfaçons. Parmi eux, deux réacteurs à la centrale de Blaye.
Cette conclusion fait suite à un premier constat dévoilé la semaine dernière. Les procédures prévues par sa filiale Framatome, chargée de réaliser des soudures sur des générateurs de vapeur, n’ont pas été respectées.
L’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) doit prochainement statuer sur une éventuelle fermeture des réacteurs concernés. En attendant, et malgré les malfaçons, les réacteurs continuent à fonctionner, « sans risque » selon EDF.
Fermeture immédiate
L’association anti-nucléaire Tchernoblaye n’a pas tardé à réagir. Dans un communiqué, elle demande l’arrêt immédiat des deux réacteurs n°3 et n°4 de la centrale nucléaire du Blayais concernés.
« Les réacteurs du Blayais sont en service : ils fonctionnent donc actuellement avec des générateurs de vapeurs défectueux qui peuvent occasionner à chaque instant un évènement grave qui peut, dans certaines circonstances, déboucher sur une véritable catastrophe nucléaire », peut-on lire dans le communiqué.
Tchernoblaye demande cette fermeture « le temps que toute la lumière soit faite sur cette situation et que l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) prenne position ». Cependant, l’association souhaiterait une expertise indépendante « afin de soustraire l’ASN à la pression des dirigeants d’EDF qui tentent d’imposer l’idée que les défectuosités en questions seraient anodines ».
Prenez vos cachets
Hasard du calendrier, la préfecture de la Gironde vient de lancer sa campagne complémentaire de distribution de comprimés d’iode stable autour de la centrale nucléaire de Blaye.
Les personnes et les établissements recevant du public, dont les établissements scolaires, situés dans un rayon de 10 à 20 km autour de la centrale, recevront prochainement des consignes pour retirer gratuitement leurs comprimés.
La préfecture rappelle dans un communiqué qu’en cas d’accident nucléaire, l’iode radioactif rejeté peut, respiré ou avalé, se fixer sur la glande thyroïde et perturber la régulation hormonale. La prise des comprimés pourraient saturer la glande et l’empêcher de capter ou fixer l’iode radioactif. Espérons que personne n’en ait besoin !
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