Ça sent le fumier, mais ce serait une bonne nouvelle ! Une odeur de campagne était perceptible dans les rues de Bordeaux ce dimanche matin et ce phénomène a été signalé à plusieurs reprises sur les réseaux sociaux. Il a également été remarqué à Paris et à Lyon.
Un tweetos a également confirmé le phénomène à Eysines, tandis qu’une autre donnait un début d’explication :
« Je pense que le fait d’y avoir moins de pollution, les odeurs de la campagne proche arrivent sur les grandes villes et il me semble en plus qu’en ce moment, les agriculteurs déversent le fumier sur les champs. »
Confinement et épandage
Et c’est en effet cette hypothèse que retient l’ingénieur d’étude d’astreinte ce dimanche à Atmo Nouvelle-Aquitaine, réseau de surveillance de la qualité de l’air. Joint par Rue89 Bordeaux, Benoît Duval explique :
« Depuis le confinement, il y a moins, ou quasiment plus du tout d’activité, moins de trafic routier et moins d’activité industrielle. On est plus attentif aux odeurs et notre odorat est moins perturbé. Cette période correspond également à la saison d’épandage agricole. A noter un vent de Nord-Est depuis quelques heures qui déplace l’air des zones agricoles de la Nouvelle-Aquitaine vers Bordeaux. »
L’ingénieur se veut rassurant et ajoute que « ce n’est pas parce qu’il y a une odeur qu’il y a un problème ». Sur la qualité de l’air, il précise :
« On est en train de réaliser des analyses qui seront communiquées bientôt. En gros, le trafic a fortement diminué à Bordeaux comme sur d’autres agglomérations, de l’ordre de 90%. En terme d’émission et de pollution, on peut noter que le dioxyde d’azote a baissé de 30 à 50%. »
Le dioxyde d’azote est un polluant majeur de l’atmosphère terrestre produit par les moteurs à combustion interne et les centrales thermiques.
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