Réuni pour la première fois de son histoire en visioconférence, le conseil municipal de Bordeaux a abordé ce mercredi la situation de la ville face à l’épidémie de Covid-19. Il a également voté deux délibérations, dont une instaurant une réduction de 50% des tarifs de la cantine des écoles primaires bordelaises, afin d’ « aider financièrement les familles à surmonter la crise ».
« La majorité des familles a dû assumer l’augmentation de leurs dépenses alimentaires liée à l’arrêt de la restauration scolaire durant cette période (de confinement) », justifie la ville qui veut aussi « permettre à tous les enfants scolarisés dans les écoles publiques de disposer d’une sécurité alimentaire. »
Du 11 mai prochain, date envisagée pour le déconfinement des élèves, à la fin de l’année scolaire en cours, fixée actuellement le 4 juillet, les enfants déjeunant à la restauration scolaire bénéficieront tous du demi-tarif, soit 23 centimes (au lieu de 46) pour le coefficient CAF le plus bas à 2,21 euros le repas (au lieu de 4,42) pour plus élevé, les plus riches.
Nouveau coup de pouce
Une mesure « égalitaire mais pas équitable », selon Delphine Jamet. La conseillère municipale EELV souligne que cette réduction, qui s’appliquera à toutes les familles des 16000 élèves inscrits à la cantine, « va surtout bénéficier à celles qui ont le plus d’argent » – ce n’est pas une mesure progressive dans le sens où les plus riches, qui payent la cantine au tarif maximum, feront plus d’économies que les plus pauvres.
Approuvant néanmoins ce coup de pouce du fait d’une « offre dégradée pendant le confinement », l’élue écologiste a demandé à la Ville d’envisager des chèques alimentaires pour les familles les plus pauvres qui ont dû financer trois repas par jour le temps du confinement.
Nicolas Florian a répondu que cette idée, également défendue auprès du maire par le candidat marcheur à la mairie de Bordeaux Thomas Cazenave, était déjà à l’étude par la mairie et la CAF, et serait soumise au vote lors d’un prochain conseil municipal.
Cette aide directe n’a pas pu figurer à l’ordre du jour de ce conseil du fait du temps nécessaire à trouver la bonne formule avec la CAF, justifie le maire, qui veut compenser le surcoût généré pour les familles par les repas de midi pris lors des 20 jours (ouvrés des cantines, NDLR) de la période de confinement.
« On sait tous qu’un repas équilibré, ce n’est pas 46 centimes mais 3 ou 4 euros par personne », indique-t-il
Ces chèques alimentaires seront adressés aux familles des 3500 élèves bénéficiant des trois premières tranches tarifaires (de 46 centimes à 1,30 par repas), pour un montant qui pourrait avoisiner les 100 euros par chèque.
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