« Il y a une autre alternative quand même, quelque chose de moins anxiogène », se dit Vanessa en voyant les plans de signalisation de l’Ecole maternelle de La Benauge à Bordeaux, où sa fille de 4 ans est scolarisée :
« Un méandre de sens interdits géants, des croix rouges plus grandes que les enfants, c’est agressif pour une école maternelle, rapporte-elle. Heureusement que la directrice a partagé ça avec nous. »
La directrice de l’école, Régine Blatter, confie à Rue89 Bordeaux avoir été « démunie devant le protocole sanitaire reçu le dimanche 3 mai » :
« Le mettre en place avec des enfants qui ne savent pas lire, ce n’était pas possible. Il fallait trouver autre chose. Puisque on nous laisse seuls face à la mise en place de ce protocole, on a du chercher des pictos et des symboles sur internet. J’ai pris l’initiative d’impliquer les parents et je leur ai montré le résultat. »
Avec l’idée qu’ « il faut de la douceur dans une école pour favoriser un climat favorable à l’apprentissage ». Vanessa se concerte avec l’équipe éducative et évoque la problématique à un graphiste bordelais, Guillaumit, qui planche aussitôt sur une série avec un personnage central, Guy le Guide.
En libre accès
Le personnage se met alors en scène sur des dessins aux couleurs simples – jaune, verte et bleu : pour dire Oui, pour indiquer la direction, ou pour faire respecter la distance… Seul un dessin utilise un rouge adouci, celui pour dire Non. Guy le Guide prend des postures ludiques et à hauteur d’enfant.
Le graphiste est installé à la Fabrique Pola qui a édité l’ensemble et l’a mis en accès libre en ligne (cliquez ici pour le télécharger). « Une façon d’accompagner les enfants, les équipes pédagogiques et tout le personnel dans cette reprise inédite », lit-on sur la présentation. Le dossier contient également des versions à colorier « pour une meilleure appropriation des pictos par les plus petits ». Et d’autres visuels sont « annoncés au fil des semaines, notamment lors de la réouverture des cantines ».
La directrice de l’école maternelle de La Benauge s’en réjouit :
« Je suis en contact avec d’autres directrices et directeurs d’établissements qui se retrouvent avec le même problème. J’ai parlé de notre solution et ils ont aussitôt adopté. Ça les arrangeait bien ! »
Chargement des commentaires…