Onze familles, composées d’une vingtaine d’adultes et d’une trentaine d’enfants, ont trouvé refuge dans une ancienne maison de retraite à Gradignan, à quelques mètres du centre ville.
Pour la plupart demandeuses d’asile, ou « vivant dans des squats en centre ville de Bordeaux et menacées d’expulsion », les personnes qui occupent les lieux sont de nationalités diverses : algériennes, albanaises, et chinoises.
« Elles sont installées ici depuis quelques jours », explique Juliette, bénévole et co-fondatrice du tout nouveau collectif Partout chez elles qui s’occupe des lieux. « Aujourd’hui, elles ont voulu faire une fête pour remercier les associations qui s’occupent d’elles, comme le Collectif Bienvenue, Médecins du Monde, Réseau Education Sans Frontière… C’est une crémaillère en quelque sorte, pour annoncer publiquement l’ouverture du lieu. »
Réactions attendues
C’est aussi ce samedi que le maire de Gradignan, Michel Labardin, a été averti, ainsi que le propriétaire, le Centre communal d’action sociale (CCAS) de Bordeaux. A l’heure où l’on écrit ces lignes, aucun ne s’est présenté sur place ou n’a réagi à cette information. Les occupants disent « attendre » la police d’une minute à l’autre, et « à des réactions hostiles de la part de la mairie ».
Le collectif Partout chez elles a été créé par deux anciennes bénévoles du Squid, autre squat à Bordeaux. Nelly et Juliette veulent ainsi « se renouveler et se concentrer sur la question des conditions des femmes et des familles à la rue ». Elles n’en sont pas à leur premier coup d’essai. En 2019, elles ont ouvert « Les Mères veilleuses » à Bordeaux, un squat également dédié aux femmes, sommé de fermer par décision de justice en octobre.
Les occupants décideront lors d’une réunion qui se tiendra ce soir du nom de ce nouveau « lieu de vie » et lancent un appel aux dons via la page Facebook.
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