Il aura duré une semaine. Le squat ouvert la semaine dernière rue de la Gravelotte à Bordeaux pour accueillir 60 personnes sans domicile fixe a été évacué ce vendredi 25 septembre, au matin. Cette intervention était crainte, voire attendue, depuis le passage d’un huissier au cours de la semaine. Certains occupants avaient même quitté les lieux la veille.
A 7h55, les forces de l’ordre sont intervenues pour déloger une vingtaine de personnes. Après un contrôle d’identité des militants qui encadrent les familles, ces dernières ont été retenues pour un diagnostic social qui aurait été établi par l’Office français de l’immigration et de l’intégration (OFII).
Selon nos informations, certaines personnes ont reçu une convocation à la préfecture pour lundi prochain, tandis que d’autres se sont vues proposer des nuitées d’hôtel.
Flagrance
Les forces de l’ordre agissaient à la demande du propriétaire pour « une expulsion immédiate à partir de la notion de flagrance », selon les termes de la loi du 24 juin 2015 dite loi « anti-squat ».
Cette loi concerne les résidences principales et peut s’appliquer en dehors de toute décision d’expulsion ordonnée par un tribunal. Ce qui laisse supposer que l’ex-Ehpad était considéré comme telle, information qui n’a pu être confirmée et dont doutaient fortement les occupants. Ceux-ci envisagent de saisir la justice sur le caractère illégal de l’expulsion.
Le bâtiment vide devait accueillir 18 familles dans les 27 chambres dispersées sur trois étages. Il devait aussi « soulager les autres squats saturés » de la métropole où certaines personnes expulsées ce matin ont dû trouver refuge.
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