L’Insee estime la surmortalité – toutes causes confondues – à 2100 décès supplémentaires dans la région Nouvelle-Aquitaine l’année dernière par rapport à 2019. Cela représente une hausse de 3,9%, pour un nombre total de 55650 morts en 2020, imputable à l’épidémie de Covid-19. Mais la situation est très différente d’un département à l’autre.
« La région a donc été relativement épargnée par la hausse de la mortalité : à l’échelle de la France sur la même période, le surcroît des décès de 2020 par rapport à 2019 est de 61400, soit 12,4% d’augmentation », pointe l’Insee.
Moyenne nationale
Si la région n’a pas enregistré d’augmentation de la surmortalité régionale entre mars et août 2020, celle-ci a ensuite rattrapé la moyenne nationale, et « s’observe dans toutes les tranches d’âge pour les hommes, et pour les femmes à partir de 65 ans ».
« Elle s’intensifie progressivement avec l’âge, pour dépasser systématiquement 10% à partir de 75 ans, constate l’Insee. Depuis septembre, les personnes âgées de 75 ans et plus concentrent à elles seules 87% du total du surcroît des décès enregistrés dans la région, dont 60% pour les personnes âgées de plus de 85 ans. Au niveau national, ces proportions sont respectivement de 81% et 55%. »
Les hommes représentent 60% des décès supplémentaires observés entre mars et décembre 2020, contre 53% au niveau national.
Pour quatre départements (Lot-et-Garonne, Charente-Maritime, Deux-Sèvres, Creuse), la hausse dépasse 6 % et atteint 9 % dans le département de la Creuse. Pour quatre autres (Corrèze, Landes, Pyrénées-Atlantiques, Vienne), la hausse est inférieure à 4 %, « ce qui, compte tenu du faible nombre des décès, se situe dans les marges de fluctuation annuelles », note l’Insee.
Enfin, pour la Charente, la Dordogne, la Gironde et la Haute-Vienne, le nombre de morts recensés entre le 1er mars et le 16 novembre n’augmente pas entre 2019 et 2020.
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