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Des associations contestent le taux de la préfète de Gironde sur l’occupation des hébergements d’urgence
Brèves 

Des associations contestent le taux de la préfète de Gironde sur l’occupation des hébergements d’urgence

par Walid Salem.
Publié le 17 janvier 2021.
Imprimé le 27 septembre 2023 à 10:55
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En réponse à la préfecture qui avait annoncé que les dispositifs d’accueil d’urgence n’étaient pas saturés, les associations affirment le contraire dans une lettre ouverte et réclament l’ouverture d’hébergements adaptés et pérennes. Une pétition en ligne depuis une semaine a déjà recueilli plus de 26000 signatures.

Leur calcul est fait avec les chiffres officiels et leur résultat ne colle pas avec les déclarations de la préfète au sujet du taux d’occupation d’hébergement et la mise à l’abri des personnes à la rue. Une vingtaine d’associations (voir liste en bas de l’article) a envoyé une lettre ouverte à Fabienne Buccio pour demander une audience et réclamer la mise à l’abri des personnes à la rue.

Le 8 janvier, Fabienne Buccio avait fait savoir à Rue89 Bordeaux que le parc d’hébergement n’était pas saturé. Elle rappelait que 4192 places étaient ouvertes en Gironde et que 1123 places hivernales avaient été ouvertes en renfort, avec un « volume ajusté toutes les semaines en fonction des besoins ».

Les associations lui répondent dans un communiqué publié ce vendredi :

« Nous avons étudié les chiffres issus du site de la préfecture sur les hébergements d’urgence et mis en avant par Mme la Préfète pour expliquer qu’ “aucune saturation de ces hébergements n’a été constatée” : Si l’on enlève les places pour les cas COVID, et les places réservées à un public spécifique (femmes battues, sorti d’hôpital psychiatrique, etc.), les places éloignées de plusieurs dizaines de kilomètres de la métropole (Le tech, Lesparre, Arcachon). Il ne reste plus de places sur Bordeaux métropole pour l’accueil des publics à la rue. »

Elles concluent que « le taux d’occupation est en réalité plus proche de 100% voire plus dans certaines structures » et en veulent pour preuve un mail du 115 attestant que « les dispositifs d’hébergement d’urgence sont bien complets, et que des demandes non pourvues sont à constater tous les jours ».

Le campement des Platanes avant son déplacement quai Sainte-Croix (AFG/Rue89 Bordeaux)

En début de semaine, une pétition lancée par une quarantaine de d’associations et de collectifs a recueilli à ce jour plus de 26000 signatures. Elle réclame d’ouvrir des centres d’accueil et d’hébergement adaptés et pérennes pour les personnes laissées dans la rue.

Les signataires de la lettre ouverte : les Gratuits Gironde Solidarité, La Maraude du Coeur, La Piraterie, Collectif Bienvenue, Ligue des Droits de l’Homme, Les Pirates de l’espoir, Diamants des cités, Bienvenue en Gironde, Welcome Bordeaux, Droit au Logement 33, Tri Potes et Mascagne, Les Robins de la rue, Solidarité Migrants Eysines, Réseau Éducation Sans Frontières, Accueil Réfugiés en Val de L’Eyre, Graines de Solidarité, Collectif Égalité des Droits.

L'AUTEUR
Walid Salem
Walid Salem
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