
Après trois ans de travaux, la place Gambetta sera rendue aux Bordelais ce vendredi 19 février. Riverains et commerçants espèrent que « la place retrouve du dynamisme ».
Les mains posées sur les barrières, Bruno observe la nouvelle place. Habitant dans le Médoc, c’est la première fois qu’il voit la place « presque finie » :
« Je trouve le résultat réussi. C’est agréable d’avoir un espace vert comme celui-ci au centre ville. Et puis ces chemins blancs, je trouve ça apaisant. »
Du côté nord de la place, Jean-Marc admire un magnolia centenaire :
« C’est peut-être pas encore assez fleuri, mais c’est propre. Surtout quand on se souvient de l’espace avant les travaux… Il ne reste plus qu’à attendre les beaux jours pour pouvoir pleinement en profiter. »

De l’attente
Les riverains ne sont pas les seuls à attendre l’ouverture de la place. Les commerçants, eux aussi, s’impatientent. Mariannick tient un magasin de prêt-à-porter :
« La boutique n’a pas été pénalisée par les travaux sur la place. Je ne garde pas un mauvais souvenir de cette période. J’ai perdu plus de chiffres d’affaires lors des Gilets Jaunes par exemple. »
Un avis qui n’est pas partagé par tous les commerçants. Bénédicte gère une boutique de joaillerie :
« La période des travaux, ça a été compliqué. Les jours de pluie les “tranchées” aménagées étaient quasiment impraticables. J’attends beaucoup de cette nouvelle place. Mais pour l’instant, c’est encore trop tôt pour juger de l’impact. »
Pour Patrick Bosc, président de l’association L’Esprit Gambetta, l’aménagement remet la place au cœur de la ville :
« Elle a été la grande oubliée des grands travaux de Juppé quand il est arrivé en 1995 à Bordeaux. Aujourd’hui, la place retrouve du dynamisme et n’est plus seulement un jardin au milieu d’un carrefour. Il y a aussi un vrai apaisement. Les trottoirs ont été élargis côté nord et ouest. Les bus et les voitures ne circulent plus au pied des façades. »

Pas d’inauguration pour le moment
Les bras croisés, derrière les grillages bleus, Dominic regarde. Adhérent au collectif Aux arbres citoyens, il s’est notamment mobilisé contre l’abattage des 17 marronniers de la place Gambetta :
« En juillet prochain, un rassemblement est prévu. Symboliquement, nous planterons un nouvel arbre. Ce n’est pas parce que le projet d’aménagement a abouti que l’histoire de la place s’arrête. »
Si l’ouverture de la place Gambetta est actée en fin de semaine, l’inauguration par le maire écologiste de la ville n’est pas inscrite dans son calendrier. Engagé contre l’abattage des arbres, Pierre Hurmic s’était enchaîné, en 2018, à des marronniers sur la place. Sa municipalité se console cependant par l’ajout de bandes cyclables à double sens.
il manque juste une nouvelle ligne de tram sur les cours, depuis la gare St-Jean jusqu'à Lucien Faure, avec alignement d'arbres sur les deux côtés et suppression du stationnement :
...et on sanctuarise à l'intérieur avec zéro bagnole...
tout ça bien sûr sans oublier une autre ligne de tram, circulaire celle-là, sur les boulevards et rive droite... !
sans compter peut-être un énième pont autoroutier sur la Garonne, genre pont levant ou JJBosc...
se sevrer de la bagnole permettra de mettre des sous de côté et d'offrir régulièrement une tournée de canelés à ses potes...
Il y avait une jolie place 19ème et maintenant il n'y a plus une place à Bordeaux avec une esthétique particulière, partout la même chose, rien de détonnant... C'est pour ça qu'il n'y a aucune photo d'ensemble ?
C'est étonnant cet article, vous n'avez trouvé personne qui trouve ça naze ? Ça m'étonnerait. Merci le bon goût fade. :(
quant à l'atmosphère historique gardons-nous de nos images personnelles pas forcément en phase avec la réalité de l'époque :
la "place Dauphine" de l'époque ne correspondrait pas forcément avec les attentes d'aujourd'hui, de la végétalisation de la ville et de la place de l'arbre en particulier :
https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/9/9f/Place-Dauphine-XIX.jpg
on perçoit bien au fond à gauche de l'image un alignement viaire d'arbres mais on est bien là dans une idéologie urbanistique de période classique, tabula rasa qui permettait le manège des carrosses du beau monde, juste "démocratisé" par la suite avec la bagnole...
Comme tout ce qui est refait pour faire " moderne ".
Bordeaux y perd chaque fois un peu de son âme.
Mais après-tout ce n'est pas grave ceux qui ont aimé cette belle place autrefois sont de moins en moins nombreux. :-(
J'ai vu grandir les beaux marronniers, je ne suis pas sûre que leurs remplaçants survivront à une énième transfiguration.
L'appétit des bétonneurs est immense !