
La Cour administrative d’appel de Bordeaux a confirmé ce mardi 23 février le retrait de l’autorisation de construction de la retenue de Caussade, délivrée en 2018 par l’ancienne préfète du Lot-et-Garonne, avant qu’elle ne fasse machine arrière à la demande des ministères de l’Agriculture et de l’Ecologie.
Voulu par la Chambre d’agriculture du Lot-et-Garonne et de la Coordination rurale 47 afin d’irriguer les cultures alentours, le barrage avait été construit puis rempli, malgré un ordre de destruction de l’ouvrage prononcé par l’État en mai 2019.
Et ce « en toute illégalité, en dépit de l’avis des experts, de l’État et des décisions de justice », notamment du tribunal administratif de Bordeaux, rappellent dans un communiqué France nature environnement (FNE) et la Sepanso.
Effondrement
« Depuis l’été 2020, nous attendons la sortie du rapport interministériel promis par l’Etat qui devait permettre “un retour au cadre légal” et un partage de la ressource en eau qui était privatisée dans ce département, dans la terreur, par un syndicat agricole se sentant au-dessus des lois, indique Anne Roques, juriste de FNE. Aucune nouvelle à ce jour de la vidange du lac, qui devait se tenir à l’automne… L’État va devoir sortir de son silence et prendre enfin des décisions courageuses. »
Les associations soulignent que selon plusieurs études d’experts, cette retenue d’eau d’une capacité d’un million de m3, présente « des malfaçons évidentes qui pourraient conduire à une rupture de la digue », menaçant une dizaine d’habitations. « Un orage pourrait suffire à causer un effondrement du barrage », affirme FNE, s’appuyant sur ces rapports.
et si le risque de Jean-Noël Chavanne, le tout frais nouveau préfet du Lot-et-Garonne, c'est d'humer quelques tombereaux de pommes pourries déversées au pied des grilles de la préf, au cas où il enverrait les bulldozers aplanir le site, ça ne devrait pas non plus lui occasionner de dangereuses convulsions suite aux perturbations occasionnées sur son rhinencéphale*...
*"Partie la plus primitive du cortex cérébral comprenant le cerveau olfactif des vertébrés inférieurs (cerveau reptilien) et l'un des dispositifs régulateurs de l'émotion chez les mammifères supérieurs (circonvolution limbique du cerveau humain)."
Quant au distinguo à faire chez les "animaux à sang froid" la notice du Robert reste muette...