« T’en as pas marre de faire pleurer des enfants Buccio », c’est la phrase qui a valu à quatre colleuses, du collectif Collages Féministes Bordeaux, d’être placées en garde à vue. Le collage fait référence à l’expulsion de 300 personnes, jeudi 11 février, du squat de la Zone Libre à Cenon.
Interpellées dimanche vers 17h, aux abords de la préfecture, les quatre jeunes femmes étaient auditionnées lundi matin. Devant l’Hôtel de police, plusieurs collectifs sont venus apporter leur soutien : Extinction Rebellion, ou encore ANV COP21 Gironde, ainsi que nombreux citoyens engagés.
Pour les membres du collectif, le placement en garde à vue est un « pas de plus vers l’intimidation ». Sarah* (le prénom a été modifié) colle depuis septembre dernier :
« Les contrôles d’identité quand on colle, ça arrive. Souvent aussi, la police nous demande d’arracher les collages. Mais ça s’arrête là. »
La Préfecture a démenti la rumeur d’une plainte déposée contre le collectif. Le qualificatif d’outrage sur personne dépositaire de l’ordre publique a été retenu, toujours selon la Préfecture. Plus de vingt-quatre heures après leurs interpellations, les quatre jeunes femmes ont été libérées avec une convocation au tribunal fixée au 11 mars.
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