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La Rock School Barbey occupée, un retour à l’Opéra de Bordeaux envisagé

Partis initialement pour occuper le TnBA, plusieurs membres de la Coordination des intermittents et des précaires de la Gironde (CIP 33) et d’autres soutiens ont été découragés par les conditions de la direction. Réunis dans la foulée, une dizaine de personnes a choisi d’occuper la Rock School Barbey, tandis que d’autres préfèrent retourner à l’Opéra selon l’issue de la réunion de ce mercredi prévue avec la CGT.

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La Rock School Barbey occupée, un retour à l’Opéra de Bordeaux envisagé

15h30. Rendez-vous donné devant le Théâtre national Bordeaux-Aquitaine (TnBA). Une trentaine de personnes, de la CIP 33 pour la plupart et quelques représentants d’autres syndicats d’auteurs, est sur le pied de guerre. Certains sont venus avec des duvets et des sacs-à-dos. Objectif : occuper le TnBA dans le cadre du mouvement national pour la réouverture des lieux culturels.

La veille, une délégation avait préparé le terrain, il n’y avait plus qu’à. Mais une nouvelle délégation doit à nouveau rencontrer la direction. Revenue une heure plus tard, elle expose un résumé de la rencontre au pied de l’église Saint-Croix :

« Ils tiquent sur la nuit. Ils sont d’accord pour qu’on vienne le jour, pas plus. Ils pensent que nous ne sommes pas en mesure d’assurer la sécurité, ni d’apporter les garanties pour que ce qui s’est passé à l’Opéra ne se passe ici. »

Assemblée générale devant l’église Sainte-Croix Photo : WS/Rue89 Bordeaux

La direction du TnBA s’inquiète de voir ses activités perturbées. Outre, les événements de l’édition virtuelle de l’Escale du livre, la compagnie L’Oubliée de Raphaëlle Boitel y a également trouvé refuge après l’occupation du Grand Théâtre

Barbey

17h. La possibilité d’occuper le bâtiment qui abrite la salle Vauthier écartée, reste la salle Vitez, dans le conservatoire, à condition d’obtenir l’accord du directeur de cet établissement, Maxime Leschiera.

« Je me sens manipulé là… si c’est pour attendre le bon vouloir des directions » s’écrie l’un. Un autre ajoute :

« Un moment de lutte est quand même un moment de lutte. Ça ne ressemblera à rien du tout s’il faut attendre l’accord des uns et des autres. Si on nous donne pas ce qu’on veut, on a qu’à le prendre. »

Une nouvelle tentative pour investir le TnBA échoue. C’est finalement la Rock School Barbey, à une centaine de mètres de là, qui voit débouler une dizaine de personne. Le directeur Eric Roux ouvre ses portes :

« Ça fait un an qu’on est dans ce merdier, commente-t-il. Je ne suis pas convaincu que ce sont ces occupations qui vont faire que les lieux vont ouvrir. […] Mais on se demande quand même pourquoi les lieux de culte sont ouverts alors que les lieux de culture sont fermés. Et ce type d’actions a le mérite de mettre en exergue ces problèmes. »

Retour à l’Opéra ?

18h. Pour les occupants, « le principe de l’occupation » est tenu et la promesse de ne pas perturber les activités (cours de musique et résidences d’artistes) est donnée. La confiance règne.

Les premières minutes de l’occupation de la Rock School Barbey Photo : WS/Rue89 Bordeaux

Devant l’église Sainte-Croix, ce sont d’autres plans qui se dessinent avec le groupe restant. Si certains confient : « L’opéra, ce n’est pas ma lutte à moi », d’autres insistent : « Nous devons reprendre notre place » au Grand-Théâtre, d’où la CIP et les syndicats sont partis vendredi dernier.

Une réunion se tiendra demain entre des représentants de la CIP 33 et des représentants de la CGT pour remettre ce retour sur la table de discussion. Si accord, reste à savoir ce que feront les occupants de Barbey.


#culture physique

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