On hésite entre « Alléluia » ou « Allez les Girondins ». Le club de football bordelais a fait savoir via un communiqué, publié en fin de journée mardi 22 juin, qu’ « à la suite de longues discussions menées ces derniers jours, un accord a finalement été trouvé entre King Street, Fortress et Gérard Lopez validant le projet porté par ce dernier ».
« Les garanties demandées par le Conseil d’administration qui s’est tenu en milieu de journée ont été apportées dans les heures qui ont suivi. Ces derniers éléments ont répondu aux attentes de Rothschild & Co, le conseil financier du Club, et du Mandataire ad hoc évitant ainsi le placement du Club en redressement judiciaire », poursuit le communiqué.
« Soulagement »
La reprise du FC Girondins de Bordeaux reste conditionnée à la qualité des garanties que le repreneur doit apporter à la Métropole quand à la gestion du club, notamment le loyer du stade Matmut (4,9 millions par an). Est attendue également la confirmation par la Direction nationale du contrôle de gestion de la possibilité pour le Club de poursuivre en Ligue 1.
Mais l’affaire semble déjà convenir au maire de Bordeaux, Pierre Hurmic, qui dit son « soulagement » d’apprendre « que le Football Club des Girondins de Bordeaux échappe à la procédure de redressement judiciaire tant redoutée ».
« Une nouvelle page doit s’ouvrir, conforme aux aspirations fortes de toutes celles et ceux qui attendent que les Girondins retrouvent leur âme, les valeurs sportives populaires et locales sur lesquelles ils ont bâti leur histoire et leur identité. Il reste au repreneur à nous rassurer vite sur le respect de ces impératifs, objet de l’appel lancé le 1er mai et largement partagés par plus de 5000 citoyens et personnalités du monde sportif, économique et politique girondin. »
L’hispano-luxembourgeois Gérard Lopez est un homme d’affaires des secteurs des nouvelles technologies, de l’énergie et du sport. Il s’est lancé dans le monde du football comme agent de joueurs, avant d’acheter le club sportif de sa ville natale Esch-sur-Alzette, au Luxembourg, où il jouait adolescent. Il en est resté propriétaire de 2007 à 2017 jusqu’au rachat du LOSC, le club de foot de Lille, qu’il a quitté en décembre dernier. En 2020, il a racheté le club Royal Excel Mouscron, le voisin Belge, et ensuite le Boavista FC au Portugal.
Egalement propriétaire de l’écurie de F1 Lotus, il précise avoir engagé ses capitaux propres pour éviter le redressement judiciaire du club. Ce mardi, les Ultramarines ont fêté le sauvetage du club dans les rues de Bordeaux.
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