« On ne va pas revenir à l’ancien logo, on va revenir au logo des Girondins de Bordeaux. À partir de là, je pense qu’on a tout dit. » Gérard Lopez marque un point. Le nouveau propriétaire du club des Marines et Blancs sait que cette annonce va plaire aux supporters bordelais. L’année dernière, le changement d’écusson par l’ancien propriétaire King Street avait été très mal perçu et soulevé un tollé. En cause, l’inscription « Bordeaux Girondins » qui remplace « Girondins de Bordeaux », et la couleur grise sur une partie du scapulaire.
L’écusson utilisé de 2002 à 2020 reprend officiellement sa place à partir de la saison prochaine. L’annonce a été faite par l’homme d’affaires hispano-luxembourgeois dès la décision favorable du Tribunal de commerce de Bordeaux. Celle-ci a permis de finaliser la vente du club Bordelais à l’ancien propriétaire du Losc, qui se retrouve pour la deuxième fois à la tête d’un club français.
Modèle nouveau ?
L’officialisation de la vente est l’aboutissement de négociations entamées en avril quand le fonds d’investissements King Street avait décidé de ne plus soutenir le club. Cette annonce surprise a poussé le président Frédéric Longuépée a placé le club au scapulaire sous la protection du tribunal de commerce. S’en est suivi la nomination d’un mandataire et l’attribution à la banque Rothschild la charge de sélectionner les candidats à la reprise.
L’accord trouvé entre Gérard Lopez et King Street pour la reprise du club a permis d’éviter le redressement judiciaire levé en juin dernier. Le 12 juillet, la Direction nationale du contrôle de gestion a confirmé le maintien du Club en Ligue 1 et les élus de Bordeaux Métropole ont validé les garanties apportées par le repreneur quand à la gestion du club et sa capacité à payer le loyer du stade Matmut qui s’élève à 4,9 millions par an.
Avec ces avancées, s’est envolée l’idée de faire entrer des « socios » au capital des Girondins, proposition avancée notamment par le maire de Bordeaux. Pierre Hurmic, et bien d’autres élus, espérait « un modèle sportif nouveau ». L’avenir dira si Gérard Lopez, dont la présidence passée au club de football de Lille révèle quelques dérives, est en mesure d’incarner cette nouveauté. Lors de la conférence de presse donnée ce vendredi au Haillan avec son bras droit, Admar Lopes, il a insisté sur « une opération de sauvetage » et « une nouvelle culture [celle] de ne pas accepter de perdre ».
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