Enquêtes et actualités gavé locales

Pour les 10 ans de votre média : objectif 2000 abonné⋅es

30/04/2024 date de fin
734 abonné⋅es sur 2 000
Pour ses 10 ans, Rue89 Bordeaux propose un abonnement à 10€/an et vise les 2000 abonné.es

Julien Olivier, adjoint à la Culture à Eysines : « Cette saison doit consacrer le plaisir de se retrouver »

Les saisons culturelles repartent comme si de rien n’était, après une crise qui a marqué les esprits et pesé lourd sur le secteur culturel. Durant toute cette semaine, une rubrique quotidienne « Un jour / Une saison » présente un programme culturel à venir, et interroge leurs directrices et directeurs sur cette relance. Ce mercredi, trois questions à Julien Olivier, adjoint en charge de la Culture à Eysines.

Cet article est en accès libre. Pour soutenir Rue89Bordeaux, abonnez-vous.

Julien Olivier, adjoint à la Culture à Eysines : « Cette saison doit consacrer le plaisir de se retrouver »

Quelles ont été les difficultés pour relancer une nouvelle saison après la crise sanitaire ?

Au-delà des adaptations permanentes dont ont du faire preuve les agents du service culture, au rythme des décrets sanitaires et des mesures successives, la principale difficulté a été celle de redonner du sens et de la direction artistique. L’élaboration d’une saison culturelle se prépare sur deux ans. Les engagements et accompagnements aux nouvelles créations ont été majoritairement reportés en fonction des disponibilités de chacun ou remis en question puisqu’ils dépendent d’une chaine de partenaires qui n’ont pas forcément le même rythme.

De ce fait, au lieu de construire notre saison culturelle en parcours ou en récit comme nous en avions l’habitude, nous nous sommes adaptés en fonction des disponibilités des artistes avec toujours comme objectif de proposer une programmation équilibrée, diversifiée qui offre une ouverture sur le monde où chacun peut trouver un spectacle, une représentation à son goût.

Il a fallu à toutes nos équipes de l’énergie, de la créativité et de la patience pour réussir à remettre en marche une programmation culturelle composée de plus de 25 spectacles, près de 40 représentations, dont 9 propositions jeune public, 4 expositions – à découvrir également sous une forme digitalisée –, et une vingtaine de rendez-vous à la médiathèque.

Quelles sont les précautions prises en cas d’une nouvelle crise ?

Cette crise a démontré la capacité de nos services à s’adapter, à faire preuve d’agilité. Concrètement, cela se traduit par la mise en place de nouveaux modes d’organisation, du développement d’un maillage de points relai sur la Ville et hors les murs permettant de pouvoir mettre en œuvre des projets participatifs in situ.

De la difficulté de la crise est né le développement de nouvelles expertises, notamment en matière de fabrication numérique de contenus (radio podcasts, visite 3D, captation, partage de ressource etc.) qui a permis de construire une relation plus proche avec nos administrés qui constituent un réseau de public. La crise aura permis également de placer la médiathèque au centre de l’action culturelle municipale en offrant un service public permanent et en maintenant le lien, in situ et/ou en ligne pendant toute la crise.

Y a-t-il du « monde d’après » dans cette saison 2021-2022 ?

Cette saison intitulée « Retour à l’essentiel » affirme haut et fort ses intentions en plaçant la culture comme un acte militant. Cette saison doit consacrer le plaisir de se retrouver après une période où la culture et ceux qui la font vivre ont manqué à tout le monde.

Engagée depuis longtemps à intégrer l’écoresponsabilité dans l’élaboration de sa saison culturelle notamment en valorisant la création locale, en privilégiant la filière territoriale ainsi qu’en réduisant son impact sur l’environnement, Eysines a souhaité faire monter en puissance ces valeurs qui s’inscrivent dans la droite ligne de la responsabilité sociale.

Élodie Menant, révélation féminine aux Molières 2020 Photo : DR


#un jour/une saison

Activez les notifications pour être alerté des nouveaux articles publiés en lien avec ce sujet.

Voir tous les articles

À lire ensuite


Lise Saladin de La Manufacture : « Après la crise, l’imaginaire des artistes nous fera du bien »
Catherine Marnas du TNBA : « La crise a révélé nos fragilités, et elles sont stimulantes »
Plus d'options