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Transports, lycées : les hausse tarifaires de la Région Nouvelle-Aquitaine font tousser

Le groupe écologiste au conseil régional de Nouvelle-Aquitaine dénonce l’augmentation des prix de trois services publics – transports régionaux, repas dans les cantines et hébergement dans les lycées –, et demande à la Région de faire machine arrière. Celle-ci justifie ces hausses liées notamment à la flambée des coûts de l’énergie, et fustige « une indignation à géométrie variable » des écologistes.

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Transports, lycées : les hausse tarifaires de la Région Nouvelle-Aquitaine font tousser

A partir du 1er décembre 2021, le prix d’un billet de TER va augmenter de 2%, celui des cars interurbains de 15%. Dans les lycées, le coût d’un repas à la cantine va augmenter de 3%, tout comme celui de l’hébergement.

Les écologistes, qui ne font plus partie de la majorité conduite par Alain Rousset, ont dénoncé ce lundi 25 octobre dans un communiqué ces hausses tarifaires, adoptées le 18 octobre dernier en commission permanente, immédiatement après les élections régionales et « sans possibilité de débat ».

« Nous avons voté contre [en commission], indique Christine Seguinau, élue régionale verte. A l’heure où les prix des carburants et du gaz s’envolent, où le pouvoir d’achat chute, faire payer aux ménages le manque d’aides de l’État sur les pertes de recettes liées au COVID n’est pas acceptable. De plus, aucune concertation n’a été menée avec les élu·e·s, les transporteurs ou les usager·e·s. Il faut au contraire des tarifs attractifs pour encourager l’usage des transports en commun, décongestionner les routes et offrir une alternative à la voiture. »

Le groupe écologiste, solidaire et citoyen « demande à ce que soit instauré un véritable dialogue sur ces sujets, et que ces tarifs soient revus à la baisse dans les meilleurs délais ».

Ticket choc

La Région répond dans un communiqué que ces augmentations de tarifs sont relativement modestes : 15 euros sur l’année civile pour un forfait de 5 jours de restauration dans les lycées, 42 euros par an pour un forfait d’hébergement de 180 jours, alors que la collectivité « supporte le coût réel de ce service à hauteur de 65 à 70% ».

Mêmes calculs pour les trains et les cars, dont les usagers ne payent respectivement que 25% et 3% à 4% du coût total, et resteront faiblement mis à contribution, selon le conseil régional : le ticket de cars régionaux (hors transport scolaire), passera ainsi de 2€ à 2,30€, quelle que soit la distance, alors que « l’harmonisation conduite à partir de 2017 avait permis globalement des baisses de tarifs ou une stabilité pour 11 départements de Nouvelle-Aquitaine ». En Gironde, le billet avait baissé de 2,70 euros à 2 euros.

Pour les TER, « les deux dernières augmentations remontent à 2014 et 2019 », souligne la Région qui, en raison de la crise sanitaire, n’a pas augmenté ses tarifs en 2020, et essuyé un manque à gagner de 37 millions d’euros, lié à une baisse de fréquentation de 41%.

« Afin de garantir un équilibre économique, cette situation n’est pas tenable en l’état, estime Renaud Lagrave. Le vice-président du Conseil régional en charge des mobilités, rappelle que « la mise en place du tarif solidaire permet aux plus modestes de bénéficier de 80% de réduction, quel que soit le mode de transport ».

Géométries

Les tarifs de restauration et d’hébergement dans les lycées, poursuit la Région, n’avaient quant à eux « pas augmenté depuis 6 ans minimum », alors que les établissements font face à une flambée des coûts de l’électricité (+ 8%), du gaz (+87% le Mwh dans les lycées de l’académie de Bordeaux) et des denrées alimentaires (+ 8,2% en un an). Les bénéficiaires de l’allocation de rentrée scolaire peuvent quant à eux bénéficier d’un tarif minoré de restauration dans l’académie de Bordeaux.

L’exécutif néo-aquitain fustige enfin une « indignation à géométrie variable » du groupe écologiste, qui n’a pas critiqué la majoration de 3% des tarifs de TBM actée en aout 2020 sous la vice-présidence de Clément Rossignol-Puech (EELV) ou celle de 3,9% des transports du Grand Poitiers en juillet dernier.

Une information erronée de la Région, a tenu à corriger ce mardi le groupe écologiste de Bordeaux Métropole, soulignant que la dernière augmentation des tarifs de TBM remonte à l’été 2019, sous la présidence de Patrick Bobet. COVID oblige, aucune hausse n’est intervenue sous l’actuelle mandature, qui a au contraire adopté la tarification solidaire des transports en commun.


#Services publics

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