Plus de sept mois après la mort de leur fille, Chahinez Daoud, tuée par son ex-conjoint le 4 mai dernier à Mérignac, Kamel et Djohar Daoud ont la garde de leurs trois petits-enfants, chez eux, à Cenon. Arrivés en juillet dernier d’Algérie, ils ont obtenu des papiers et emménagé dans un appartement. Leurs petits enfants, âgés de 5, 8 et 13 ans, étaient jusqu’ici placés dans des familles d’accueil.
Cette décision de placement a été ordonnée à la mi-décembre, comme le précise Maître Julien Plouton, l’avocat des parents de Chahinez :
« Les enfants ont pu rejoindre leurs grands-parents depuis les vacances scolaires de Noël. Les grands-parents sont arrivés en France à la mi-juillet. Des rapports d’enquête ont confirmé qu’ils étaient en capacité de s’occuper des enfants, ce qui explique le temps de la décision. »
Six policiers convoqués devant un conseil de discipline
Âgés respectivement de 64 ans et 61 ans, Kamel et Djohar Daoud ont emménagé dans un appartement à Cenon, après avoir obtenu des papiers pour rester en France :
« Le grand-père fait des démarches pour essayer de trouver un emploi pour subvenir aux besoins de la famille. Ils prennent leurs marques dans l’appartement. Une mesure d’assistance éducative a été ordonnée pour le suivi des enfants », poursuit Maître Plouton.
Alors que des dysfonctionnements dans le suivi judiciaire de Mounir Boutaa, l’ex-conjoint, avaient été mis au jour dans un rapport de l’Inspection générale de la police nationale (IGPN) à la suite du féminicide, six policiers sont convoqués, mardi 4 janvier, devant un conseil de discipline. Une convocation que suivra de près l’avocat des parents de Chahinez :
« La saisine permet d’envisager des mesures autres que de simples mesures symboliques. Pour autant, il ne s’agit pas d’une procédure contradictoire. À ce stade, je n’ai pas encore accès au rapport d’enquête de l’IGPN. Une demande a été formulée par le biais de l’instruction, ce qui permettra apprécier les niveaux de responsabilités et de manquements qui ont pu être caractérisés. »

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