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Papèterie de Bègles : Etex rejette l’offre de reprise des salariés

Triste cadeau de Noël pour les anciens salariés de la Papèterie de Bègles : le propriétaire de l’usine, fermée depuis mars dernier, a rompu les négociations avec l’association qui porte un projet de reprise en coopérative.

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Papèterie de Bègles : Etex rejette l’offre de reprise des salariés

L’association Avenir papèterie de Bègles a annoncé ce jeudi 23 décembre dans un communiqué que le propriétaire du site industriel béglais, le groupe Etex, rompait les négociations avec elle « au prétexte qu’il opterait pour une solution alternative ».

« C’est une immense déception car le projet ORIGAMI portait des ambitions de réindustrialisation, de développement d’emplois qualifiés et de respect de l’environnement que nous avons su porter et démontrer au cours des six mois de sa construction », réagit l’association.

Celle-ci défend une reprise en coopérative de la Papèterie de Bègles, fermée en mars dernier, et demandait à Etex de repousser la date limite de choix du repreneur, fixée au 31 décembre 2021 par l’entreprise belge. Jusqu’à la fin juillet, celle-ci était en négociation exclusive avec le groupe Global Hygiène.

Soutenue par les collectivités locales, dont la mairie de Bègles, l’association des anciens salariés avait ensuite pu entrer dans la danse. Elle affirmait récemment avoir des garanties du côtés de banques, ainsi que l’appui du secrétariat d’Etat à l’économie sociale et solidaire.

« La messe n’est pas encore dite »

Mais Etex n’a donc pas donné suite à leur projet de reprise, fondé sur la transformation de « vieux papiers » en matériau d’isolation, et prévoyant 110 emplois, contre 91 au moment de la fermeture de la papèterie.

« Cette rupture reste incompréhensible, sauf à considérer que les dés étaient jetés dès le départ et que nous ne servions que d’alibi ou d’arme de négociation pour faire monter les enchères par
ailleurs, poursuit le communiqué d’Avenir papèterie de Bègles. Dans cette hypothèse, la procédure s’avèrerait particulièrement déloyale. »

« La messe n’est pas encore dite », veut toutefois croire l’association. Elle indique maintenir son offre auprès d’Etex « tant que la solution alternative qu’il annonce ne sera pas opérationnelle ».

« Soit le repreneur ne va pas au bout de son projet et dans ce cas le projet ORIGAMI redeviendra une alternative crédible face au risque d’un échec social, industriel et environnemental. Dans cette hypothèse, nous attendons d’Etex qu’il ne précipite pas le démantèlement des installations. Soit le repreneur réalise son projet et nous nous tournerons vers lui pour explorer les pistes de conservation et de développement de l’emploi papetier. »

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