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ZFE : le débat sur la zone sans véhicules polluants lancé en 2022 à Bordeaux Métropole

La concertation sur la création d’une zone à faibles émissions devrait démarrer dès cet été, a annoncé Alain Anziani lors de ses vœux à la presse. Tout l’intra-rocade sera inclus dans cette ZFE où ne seront pas admis les véhicules les plus polluants, selon le président de Bordeaux Métropole, qui promet des aides à l’achat de véhicules propres.

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ZFE : le débat sur la zone sans véhicules polluants lancé en 2022 à Bordeaux Métropole

Un vieux serpent de mer est progressivement en train de sortir la tête de l’eau à Bordeaux. Pour lutter contre la pollution atmosphérique causée par le transport routier, la Métropole a arrêté le périmètre de la zone à faibles émissions (ZFE) : ce sera l’intra-rocade. « Les ZFE marchent quand il y a une frontière physique claire », estime Clément Rossignol-Punch, son vice-président en charge des mobilités, un des copilotes du projet.

13 communes seront donc concernées, dont tout Bordeaux, Talence, et la majeure partie de Mérignac et Pessac, villes traversées par la rocade. Reste à choisir désormais quels véhicules seront habilités à circuler dans la ZFE, et à quels moments. Plusieurs scénarios pourraient être soumis à la concertation, qui devrait démarrer dans le courant de l’année 2022, peut-être en juin.

Toutes les agglos concernées

Les agglomérations françaises, qui devront toutes mettre en place une ZFE d’ici 2025, instaurent des systèmes plus ou moins exigeants, définis par le niveau de vignette Crit’Air, et progressifs, avec l’objectif d’en sortir les moteurs diesel, fortement émetteurs de particules fines, en cause dans la mort prématurée de près de 100 000 personnes chaque année en France.

Tout l’intra-rocade sera progressivement interdit aux véhicules les plus polluants Photo : SB/Rue89 Bordeaux

Ainsi, depuis le 1er juin dernier dans les 79 communes du Grand Paris, les véhicules Crit’Air 4 et plus (diesel immatriculé avant le 1er janvier 2001 et essence avant le 1er janvier 1997) n’ont plus le droit de circuler la semaine en journée dans une zone délimitée par le périmètre de l’autoroute A86.

A Toulouse, le système entrera en vigueur cette année dans la ville centre et l’ouest de l’agglomération. Il ne visera d’abord que les fourgonnettes et poids lourds vignette Crit’Air 5 et non classés, puis s’étendra aux véhicules légers et deux roues. En 2025, seuls les Crit’Air 2, 1 et véhicules électriques ou à hydrogène, seront autorisés à circuler à l’intérieur de la zone.

Il est possible de savoir à quelle catégorie Crit’Air appartient son véhicule et de commander sa vignette sur le site internet officiel dédié.

Accompagnement

« Si on ne veut pas que ce soit un drame pour les populations moins aisées et les artisans, nous les accompagnerons dans l’achat de véhicules qui polluent moins », estime Alain Anziani, président de Bordeaux Métropole.

Des aides financières seront donc débloquées pour les habitants des zones concernées, mais aussi pour ceux qui viennent y travailler. La métropole bordelaise, qui concentre 70% des emplois de la Gironde, planche en ce sens avec la CALI, l’agglomération de Libourne, afin qu’elle participe au coup de pouce au profit de ses habitants. 

« Nous avons jusqu’au 31 décembre 2024 pour le faire, mais c’est important de lancer la démarche aujourd’hui pour que les gens soient informés, ajoute Alain Anziani. La ZFE génère beaucoup d’inquiétudes, il faut les rassurer et faire des propositions concrètes. »

A Toulouse Métropole, ces aides, accordées sous conditions de revenus, peuvent atteindre 5 000 € pour un véhicule neuf électrique, hybride, hydrogène, GPL ou GNV (Crit’air 0 ou 1), et sont cumulables avec les aides de la Région Occitane et de l’Etat. Plus de 90 % des entreprises et plus de 70 % des foyers du territoire sont éligibles à ce dispositif.

Bordeaux Métropole veut aussi subventionner l’achat de vélos électriques ou encore le « rétrofit », la conversion de voitures thermiques à une motorisation électrique.

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