Enquêtes et actualités gavé locales

Pour les 10 ans de votre média : objectif 2000 abonné⋅es

30/04/2024 date de fin
719 abonné⋅es sur 2 000
Pour ses 10 ans, Rue89 Bordeaux propose un abonnement à 10€/an et vise les 2000 abonné.es

A Bordeaux, une Maison pour « remettre de la poésie dans la société »

Une association vient de lancer un appel aux dons pour créer une Maison de la poésie à Bordeaux. Elle ambitionne d’inscrire la ville dans le réseau national des villes dotées d’une telle structure comme Paris, Nantes ou Marseille. Le projet défend un accès à tous les publics et rejette l’image élitiste de ce genre littéraire.

Cet article est en accès libre. Pour soutenir Rue89Bordeaux, abonnez-vous.

A Bordeaux, une Maison pour « remettre de la poésie dans la société »

« Pourquoi il n’y a pas un centre dédié à la poésie à Bordeaux ? Il y a des éditeurs et des auteurs, il y a aussi des manifestations, mais pas de lieu » s’étonne Patrice Luchet, poète et enseignant, vivant à Bordeaux.

L’idée qui lui trotte dans la tête « depuis des années » commence à prendre forme. Une association est créée en novembre 2021, et un appel aux dons vient d’être lancé pour financer les premiers événements et les premières rémunérations des auteurs, en attendant d’avoir un lieu et des soutiens.

« Je suis certain qu’on peut créer une dynamique et inciter le public de Bordeaux et au-delà à venir écouter de la poésie, comme pour aller voir un film, un concert ou une pièce de théâtre », soutient l’auteur bordelais. « Que ce soit un public avisé, ou pas, voire familial et composé de tous les âges, à nous de proposer des collaborations avec des musiciens, des danseurs, des dessinateurs, des photographes, des plasticiennes ou des vidéastes, pour l’attirer autour d’événements gratuits et ouverts à tous. »

Bannir l’élitisme

Et c’est bien cette notion d’ouverture que Patrice Luchet défend : bannir l’élitisme – « le côté dandy » –, et « remettre la poésie dans la société ». Parmi ses ambitions, il affiche la volonté de mener des ateliers pour des publics scolaires, mais aussi les personnes handicapées, les mineurs non accompagnés, les détenus, les personnes âgées en maison de retraite, et aussi au sein d’entreprises, « avec des poètes qui proposeront ensuite des restitutions au public ». « On n’a rien inventé » insiste-t-il, faisant le pari d’une poésie de qualité, « même ardue ».

Des échanges sont également envisagés « en faisant lire des auteurs d’autres régions » et « en tissant un lien avec d’autres centres de la région comme Hagetmau ou Poitiers, et avec des grandes villes comme Nantes. Nous pourrions faire venir des poètes étrangers en mutualisant la prise en charge ».

Une nouvelle page de la culture

Le lancement de cette Maison de la poésie prendra forme avec une première série d’événements dans le cadre de l’Escale du livre 2022. Le vendredi 8 avril, des lectures auront lieu avec les poètes Nicolas Tardy, Fanny Chiarello, Emanuel Campo avec le musicien Eric Pifeteau. En juin, le festival Chahuts accueillera des lectures de Marc Perrin, Frédérique Soumagne et Charles Pennequin.

« On espère ensuite trouver un lieu, enchaine Patrice Luchet. Un lieu central et visible dans le centre ville qui permettrait de travailler avec des quartiers ou des communes excentrées en les invitant à connaître Bordeaux. »

Lancé jeudi 24 février, l’appel au dons a déjà récolté près de 2700€ sur les 15000 demandés. Un bon début pour écrire une nouvelle page au chapitre culture à Bordeaux.

Abonnez-vous ou offrez un abonnement pour permettre à Rue89 Bordeaux d’étoffer sa rédaction


#poésie

Activez les notifications pour être alerté des nouveaux articles publiés en lien avec ce sujet.

Voir tous les articles
Plus d'options