Mardi 8 février, lors du conseil municipal de Bordeaux, Myriam Eckert, dernière arrivée dans l’hémicycle, a interpellé le maire sur sa position vis-à-vis de Valérie Murat, militante anti-pesticides et porte-parole de l’association Alerte aux toxiques.
Mardi 8 février, Myriam Eckert, qui a siégé pour la première fois au conseil municipal au nom du collectif Bordeaux en Luttes, a tenu à interpeller directement le maire de Bordeaux sur sa position vis-à-vis de Valérie Murat, porte-parole de l’association Alerte aux toxiques.
En février 2021, cette dernière avait été condamnée par le tribunal de Libourne à verser 125 000 euros d’amende à la filière (dont 100 000 euros au CIVB) pour « dénigrement » des vins de Bordeaux. En cause, la publication d’analyses montrant la présence de 28 résidus de pesticides dans 22 cuvées, essentiellement de Bordeaux, certifiées Haute Valeur Environnementale (HVE).
En novembre 2021, sa demande d’appel a été « radiée » par la Cour d’appel de Bordeaux, au motif que l’amende des 125 000 euros n’a pas été versée en intégralité. Une campagne de financement pour lui permettre de réunir cette somme afin de poursuivre son action en justice, a pour l’heure rassemblé 80000 euros.
« Prendre publiquement position »
À la fin du conseil municipal de Bordeaux, Myriam Eckert a donc tenu à lire sa question écrite, demandant à Pierre Hurmic d’éclaircir sa position sur la situation :
« Valérie Murat a sollicité votre soutien, comme Maire de Bordeaux s’étant largement engagé sur la question des pesticides durant sa campagne, et comme défenseur des droits forcément attaché à ceux des lanceur·se·s d’alerte. Je soutiens cette demande et vous sollicite, Monsieur le Maire, pour vous demander de prendre publiquement position sur ce dossier qui concerne tous les bordelais et tous les défenseurs de l’environnement. »
La réponse de la majorité écologiste aura été expéditive, formulée non pas par Pierre Hurmic, mais par Brigitte Bloch, conseillère municipale déléguée pour le tourisme et l’économie du vin. Cette dernière a d’abord précisé que le maire « n’intervenait pas dans une procédure judiciaire en cours ». Brigitte Bloch a, par ailleurs, confirmé « l’engagement de l’ensemble de l’équipe municipale et du maire sur l’agriculture biologique » :
« On ne manque pas une occasion de rappeler à quel point la transition écologique dans la viticulture bordelaise est une nécessité pour renouveler l’image de notre vignoble. Nous en avons besoin. »
Le 23 janvier dernier, Valérie Murat a reçu l’un des prix « Éthique » de l’association Anticor, association de lutte contre la corruption, pour son engagement. La lanceuse d’alerte a été lauréate aux côtés, notamment, de Julian Assange, fondateur de Wikileaks, ou encore du Consortium International des journalistes d’investigation.
On croirait lire ni plus ni moins qu'un argument du CIVB.
Sa fonction de déléguée au tourisme et à l'économie du vin l'emporterait-elle sur sa ligne de conduite politique ?
On peut légitimement se poser la question...
la couleur verte du courant politique majoritaire bordelais pâlit de plus en plus et ce n'est sans doute pas la bouillie du même nom qui pourrait prévenir ou guérir de ce qu'on diagnostique déjà comme une "absence de volonté politique"...
un phénomène à la grenobloise… ? dommage…
Avant la mise en service du tram et à l'époque des bus accordéons à 2 ou 3 caisses au diesel, on peut dire que respirer en pédalant sans masque fines particules dans les rues de Bordeaux, c'était vraiment prendre des risques considérables pour ses poumons et pour son intégrité physique. Donc voyons aussi les bonnes choses qui ont pu se produire, même si les progrès restant à accomplir sont énormes...
et ce ne sont sûrement pas les choix politiques intercommunaux de l'automne dernier qui vont changer grand-chose :
faire rentrer des bagnolards dans du bus ou attirer des mouches avec du vinaigre c'est kifkif sans kébab, le sandwich fourré à la viande métaphorisant l'absence d'une tranche supplémentaire de tram dans le cœur d'agglo, en rupture avec les effets de la cogestion municipale sous forme d'incessants prolongements des trois lignes dans la pinède et les vignes mitées de lotissements ou le béton-bitume de l'aéroport…