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Un livre où résonne Danièle Martinez avec la Base sous-marine

« Résonances, Danièle Martinez et la Base sous-marine », revient sur les années 2000-2015 et les expositions proposées dans ce lieu par sa directrice disparue en 2017.

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Un livre où résonne Danièle Martinez avec la Base sous-marine

« Résonances, Danièle Martinez et la Base sous-marine », paru chez Aéditions, est consacré à celle qui a, durant les années 2000-2015, réussi le tour de force de transformer ce bunker écrasant en un lieu d’expositions et d’événements culturels à nul autre pareil. Il a fallu de la détermination, de l’obstination pour convaincre peintres, sculpteurs, photographes, musiciens de faire confiance à Danièle Martinez qui avait jusque là dirigé le Salon du livre de Bordeaux dont on oublie qu’il fut un événement d’ampleur nationale auquel éditeurs et auteurs se devaient d’être présents.

Le résultat fut une cinquantaine d’expositions remarquables d’œuvres qui s’intégraient dans le béton austère, les murs dégradés de ce monstre construit par la folie nazie, comme si elles avaient été conçues exprès pour lui.

Là était le génie de Danièle Martinez – ce sens de la mise en place, de la mise en scène, de l’accrochage des œuvres les plus diverses – de Labégorre, de Bouilly, de Bergeon, de Baptiste, de Mitau ; des photographies de Ferrante Ferrari, de Doisneau…, pour ne citer que ces quelques noms.

Transfiguration

Le livre fait la part belle aux photos de la Base elle-même – celles de Jean-Claude Princiaux en révèlent tous les aspects méconnus, inattendus, la beauté architecturale des travées, la survie têtue des plantes qui ont colonisé les toits et jusqu’au moindre interstice – et à des extraits des catalogues des différentes expositions. On le parcourt comme si l’on revivait ses propres déambulations dans ces lieux que Danièle Martinez avait su sauvegarder et magnifier.

Peu de textes : une biographie un brin hagiographique de Pascale Dawambrechies ; une méditation de Marc Saboya sur le lieu même et la transfiguration que sa rencontre avec l’art a permise ; une réflexion d’ensemble sur les expositions qui y furent montées.

Danièle Martinez n’est plus là , mais les Bassins de lumière ont pris, après multiples péripéties et freinages administratifs, sa succession – et c’était bien ce qu’elle avait voulu.


#Photographie

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