
Les patients triés sur le volet à l’entrée des urgences de l’hôpital Pellegrin le soir et la nuit
À compter de ce mercredi 18 mai, le service des urgences de l’hôpital Pellegrin sera fermé à partir de 17h. Il faudra obligatoirement contacter le 15 avant de se rendre aux urgences et être orienté par un médecin régulateur. Seuls les cas graves seront admis aux urgences. Un service réduit encore lié au manque de personnel au CHU de Bordeaux, comme ailleurs dans la région.
Manque d’effectifs chez les soignants, conditions de travail dégradées… Entre 17h et 8h, à compter de mercredi 18 mai, il ne sera plus possible d’accéder aux urgences adultes de l’hôpital Pellegrin du CHU de Bordeaux. L’Agence régionale de santé Nouvelle-Aquitaine (ARS) annonce, dans un communiqué, la mise en place d’une « régulation ». Les patients qui veulent se rendre aux urgences adultes doivent appeler le SAMU-Centre 15 avant de se déplacer et être orientés par un médecin régulateur.
Selon l’ARS, ce dispositif permettrait une « réponse adaptée : un conseil médical, une prescription médicamenteuse ou biologique, une prise de rendez-vous différé, une réorientation vers un Service d’urgence d’un établissement de proximité ». À Bordeaux et dans les métropole, les urgences de l’hôpital Saint-André et des cliniques privées restent ouvertes. L’ARS annonce l’ouverture d’un nouveau service d’urgences à la Nouvelle clinique privée Bordeaux Tondu de Floirac, sur la rive droite. Ce Service d’accueil des urgences (SAU) sera effectif à compter du 19 mai 2022.
Tri à l’entrée
Ce mardi 17 mai au matin, une réunion a eu lieu entre les syndicats et la direction du site. Le protocole, non pas de « fermeture » mais de « régulation » des urgences adultes a été précisé.
« À partir de 17h, il y aura une cellule téléphonique du 15 au niveau de la région pour permettre un premier filtre et rediriger les demandes, indique Pascal Gaubert, secrétaire général FO au CHU. Dans ce même temps, une cellule physique va être créée aux entrées des urgences à Pellegrin. Il y aura deux personnels de la sécurité civile, des volontaires. Une personne de la sûreté privée sera là aussi pour les accompagner, au cas où il y aurait des tensions… »
À partir de minuit, les portes des urgences seront fermées. Pour ceux et celles qui se présenteront, un « téléphone relié au SAMU-Centre 15 » sera accessible devant les urgences. Là encore, seuls les cas les plus graves pourront rentrer.
Aucun calendrier sur la durée de ce « mode dégradée » n’a été communiqué par la direction. Selon Pascal Gaubert, il manque un tiers des effectifs, médical et paramédical, pour que le service des urgences adulte de Pellegrin puisse fonctionner correctement. La réorientation vers d’autres services d’urgence comme ceux de Saint-André, ou d’autres hôpitaux et cliniques du département, ne « règlera pas le problème de fond, tant qu’il n’y aura pas de nouveaux recrutements », selon le responsable syndical.
D’autres établissements concernés
Dans le département, deux autres hôpitaux ont, eux aussi, mis en place un système de « régulation » qui limite les tranches horaires d’accueil des patients. Il s’agit de l’hôpital interarmées Robert Picqué et de l’hôpital de Sainte-Foy-La-Grande. Dans ce dernier, le service des urgences a dû être fermé durant trois nuits.
Au niveau régional, le centres hospitaliers de Jonzac (Charente-Maritime), de Sarlat-la-Caneda (Dordogne), d’Orthez et d’Oloron-Sainte-Marie (Pyrénées-Atlantique), de Montmorillon (Vienne) et Marmande (Landes) observent une situation similaire, réorientant les patients vers le 15 « afin qu’ils puissent être pris en charge par la médecine de ville hors urgences avérées ».

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Les soignants sont épuisés, en nombre insuffisant partout, et s’il va être facile de former en un an des aides-soignants notre société va manquer cruellement d’infirmier(e)s et de medecins.
Renvoyer les urgences vers les medecins de ville ne fera que saturer et épuiser davantage ces derniers.
Et on parle de psychiatrie? Le Covid a laissé des marques et des souffrances dont les séquelles vont resurgir au long court. Et l’anxiété générale causée par les préoccupations climatiques et les guerres occasionnera de nombreux dommages sur la population. Et ce alors que les urgences et les services de psychiatrie ont été laissés exangües par les reformes de santé succcessives.
Merci à Hollande et à sa Ministre Marisol Tourraine qui a continué la même politique.
Merci à Macron, qui malgré la pandémie a continué la réduction du personne et la fermeture de lits d'hôpitaux.
Et tout ce beau monde se retrouve derrière Macron pour son deuxième quinquennat.
Mais Macron nous le jure, il va changer la politique qu'il a mené pendant son premier règne.
Il n'y a que les idiots qui vont le croire et pendant ce temps, l'hôpital public se meurt, mais comme le dit le chantre Macron, vive l'hôpital privé qui, à l’instar des Ehpads privés distribuent des millions des dividendes sur le dos de nos vieux.