L’alerte a été donnée par un salarié d’Incité. Ce dernier a constaté de nombreuses fissures au 12bis, au-dessus de la Toque Cuivrée. Suite à ce signalement, la mairie de Bordeaux a sollicité un expert auprès du Tribunal administratif. Ces conclusions ont été rendues ce mercredi 25 mai : une situation préoccupante liée à un mur porteur en « rupture de limite » au numéro 12bis.
Ce mercredi matin, Stéphane Pfeiffer, adjoint au maire chargé du service public du logement et de l’habitat, Nadia Saadi, maire-adjointe du quartier Bordeaux centre, et Amine Smihi, adjoint au maire chargé de la tranquillité publique, de la sécurité et de la prévention, ont tenu un point presse devant les immeubles concernés.
Crainte d’un effet domino
L’inquiétude provient de l’état d’un mur de refend (mur porteur intérieur) dans le 12bis, particulièrement « fragilisé ». Les numéros 11, 12, 13, 14 de la place et le numéro 111 de la rue Porte-Dijeaux seront évacués au plus tard ce soir, à 18h, selon les préconisations de l’expert. Une crainte d’un « effet domino » qui a poussée la Ville a émettre un arrêté de péril imminent pour le 12bis et le 13 place Gambetta, comme l’a détaillé Stéphane Pfeiffer :
« Des travaux de sécurisation vont avoir lieu. L’expert préconise que ces travaux soient débutés sous trois semaines, le temps de faire des devis et d’acheminer le matériel. Des étaiements vont être posés à l’intérieur de certains immeubles, à étrésillonner les façades. Des chevalets vont être posés en façade, a priori devant le 12bis et le 13. Nous n’avons aucune idée du délai de ces travaux pour l’heure. »
Les travaux de la porte Dijeaux, qui devaient finir d’ici quelques jours, vont être interrompus. Ce mercredi, une réunion doit avoir lieu pour décider des contours du périmètre de sécurité.
Arrêtés d’exploitation pour les commerces
Au total, ce sont huit commerces qui seront évacués et six appartements occupés par sept locataires. Ce mercredi matin, de nombreux commerçants commençaient déjà à fermer boutique. Selon Nadia Saadi, un arrêté d’exploitation sera émis pour les commerces concernés, ce qui devrait leur permettre « d’aller voir les assurances pour qu’ils soient accompagnés, avec un chômage technique pour les salariés si besoin ». Parmi les sept locataires évacués, l’un d’eux a fait une demande de relogement auprès des services de la Ville.
Le numéro 12bis de la place Gambetta ne figurait pas dans « les radars » de la Ville ou de la Métropole. En 2021, à l’aune des effondrements rue de la Rousselle et rue Planterose, la Ville a reçu plus de 500 signalements, soit plus du double par rapport aux années précédentes. Selon Stéphane Pfeiffer, la majorité d’entre-eux concernaient des « périls ordinaires » qui ont permis la réalisation de travaux de réparation et de sécurisation.
Depuis janvier 2022, une aide a été mise en place par la Ville pour accompagner les propriétaires et les syndics, d’immeubles collectifs du centre historique, dans la réalisation d’une étude structure du bâtiment.
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